Guillaume Perron-Piché est un Campivallensien d’origine qui vit et travaille à Bruxelles depuis bientôt 9 ans. Les attentats qui ont secoué sa ville d’adoption, mardi dernier, l’ont profondément ébranlé même s’il n’a pas été affecté physiquement.
Guillaume habite près de l’aéroport international de Bruxelles, dans le quartier de l’appartement où ont été fabriquées les bombes, et travaille dans le quartier européen près de la station de métro Maelbeek. Ces deux sites ont été la cible des attentats meurtriers.
L’homme âgé de 30 ans est lobbyiste en environnement auprès des institutions européennes. Il raconte comment il a vécu les attaques terroristes dans les heures qui ont suivi.
«Les attentats m’ont profondément fait réfléchir. Mes premières pensées sont allées aux victimes, aux blessés qui ont lutté pour leur vie et pour ceux parmi eux, qui en réchapperont mais avec quelles conséquences?», questionne-t-il.
Ce dernier mentionne que la station de métro touchée s’avère au cœur du quartier qui comprend les institutions européennes. «L’Union européenne est d’abord une organisation porteuse de valeurs de paix, de démocratie et de liberté et elle a été lâchement attaquée. De même, l’aéroport, porte ouverte sur le monde, d’où on peut rejoindre nombre de villes européennes sans contrôle de passeport, un lieu d’échanges et de rencontres, a été la cible de barbarie.»
Élan de sympathie mondial
Selon M. Perron-Piché, ces événements funestes ont profondément marqué la ville de Bruxelles mais un élan de sympathie mondial, y compris du Québec et du Suroît, offre un réconfort face à l’horreur terroriste.
«Il était frappant de voir une ville de plus d’un million d’habitants presque à l’arrêt. Le silence assourdissant causé par l’absence d’avions, symboles de liberté et d’échanges. Le ballet des services d’urgence, tant sollicités au cours de cette longue journée de printemps pourtant ensoleillée. Bruxelles était paralysée d’abord par la peur, puis par l’absence de transports publics, dont on comprend l’arrêt après avoir été frappés.»
Néanmoins, il souligne que pour éviter qu’il y ait davantage de victimes, il faut sauvegarder les valeurs universelles de paix, de droits et libertés ainsi que de solidarité.
«Bruxelles a été touchée mais répondre par la violence ou la division n’éloignera pas le spectre des répétitions. Courage Bruxelles et merci aux Québécois qui ont exprimé une formidable solidarité avec les victimes. Agissons tous ensemble pour qu’on ne revivre plus jamais ça», de conclure Guillaume dont les parents sont la juge à la retraite Odette Perron et Claude Piché.

