Dans le but de préserver les berges et de procéder au réaménagement du secteur du parc Marcil, un gigantesque chantier verra le jour dans les prochaines années à Salaberry-de-Valleyfield.
Le mardi 5 juillet, l’administration municipale a entériné un règlement d’emprunt de 1 600 000 $ afin de pourvoir au paiement des honoraires professionnels du projet de la baie Saint-François et de ses aménagements contigus. Même si la somme peut paraître importante, elle sera néanmoins insuffisante, puisqu’il y aura des impondérables.
Une simple randonnée sur le bord de la baie Saint-François permet de constater l’état de la clôture et des berges. Si les plus vieux se souviennent qu’il était jadis possible de se coucher dans le gazon sur la berge, les plus jeunes ont désormais de la difficulté à seulement s’asseoir, tellement l’érosion est importante. Pire encore, sur la partie appelée communément «la langue de terre», on parle d’une érosion de plus de 10 pieds en moins de 10 ans.
«Nous avons comme projet de consolider les berges du parc Sauvé, celles de la langue de terre, de construire une nouvelle rampe de mise à l’eau et d’aménager tout le secteur du parc Marcil», informe le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe. D’autre part, une information obtenue auprès d’un col bleu indique que certaines parties de la baie Saint-François pourraient nécessiter des travaux de creusage afin de permettre d’accueillir des bateaux de plaisance plus imposants.
Lorsqu’il est question de travaux aussi importants, il est de mise que la population soit informée du projet. C’est pourquoi le maire Lapointe souligne qu’une consultation publique sera à l’horaire. «Ça va représenter des coûts de plusieurs dizaines de millions de dollars, mentionne le premier magistrat. Les citoyens seront donc invités à une présentation publique comme nous avons fait par le passé. À ce moment, les gens pourront apprendre comment ces travaux seront financés.»
Un projet aussi important comportera sans doute plusieurs imprévus. «À mesure que les consultants vont arriver avec les contraintes, nous verrons ce que nous pourrons faire. De plus, nous devons voir ce qui va devoir être présenté au ministère de l’Environnement puisqu’il y aura des audiences publiques, en raison de l’importance des travaux et des impacts que ça va avoir sur les berges.»
Parc Marcil
Dans ce projet, un endroit se veut plus problématique. Le parc Marcil est un ancien site d’enfouissement sanitaire dont les contraintes risquent d’être majeures puisque les règles du jeu en environnement ont changé. «On ne peut pas faire ce que l’on veut là-dessus, expose M. Lapointe. Il va falloir discuter de ce que l’on va faire de ce parc. Qu’est-ce que le ministère nous autorise à faire. Tout cela mis ensemble, c’est ce qui fait qu’actuellement, nous dépassons les 1 600 000 $ prévus pour la préparation de ce projet.»
Par contre, un point positif semble ressortir en lien avec le futur chantier. «La bonne chose que nous avons apprise c’est que les projets qu’on développe ayant un caractère environnemental vont pouvoir être admissibles à une subvention éventuellement, même ceux que nous avons déjà commencés.»
