Nommé récemment au poste de procureur en chef adjoint aux poursuites criminelles et pénales du district de Beauharnois, Me Pierre-Olivier Gagnon veut servir l’intérêt du public avant tout.

Membre du barreau depuis 2005, M. Gagnon compte mettre tous les efforts afin que les valeurs et les orientations du Directeur des poursuites criminelles et pénales continuent d’être prônées dans le district de Beauharnois et soient en harmonie avec les récents enseignements de la Cour Suprême dans l’arrêt Jordan concernant les délais judiciaires.

Afin de faire respecter la justice, les procureurs travaillent avec plusieurs partenaires. M. Gagnon souligne que dans les défis que font face les représentants du DPCP, différents intervenants sont mis à contribution. «Je ne peux passer sous silence l’excellent travail des gens du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels, assure Pierre-Olivier Gagnon. C’est un partenaire excessivement important pour le DPCP.»

Dans le district de Beauharnois, le procureur en chef adjoint confirme qu’il y a une problématique de stupéfiants. «Il y a un problème important avec les différents types de drogues dures. Nous travaillerons sans relâche avec les différents corps policiers du district afin de s’attaquer à ce fléau.»

Régulièrement, lorsqu’une sentence est prononcée, des personnes qui ne la trouvent pas assez sévère parlent de sentence bonbon. Pierre-Olivier Gagnon rectifie la situation. «Il y a des paramètres d’établis. Il y a des fourchettes de peines. Le juge doit s’assurer de rester dans le cadre des jugements passés lorsqu’il impose une peine. D’ailleurs, dans le droit criminel canadien, si une sentence est jugée manifestement déraisonnable, il y a toujours un recours et c’est de faire appel de la décision.»

Avant d’obtenir le poste de Procureur en chef adjoint aux poursuites criminelles et pénales du district de Beauharnois, M. Gagnon a fait ses classes. Il a été impliqué dans plusieurs dossiers fortement médiatisés. Il est question de celui de Claude Dorion, qui a défrayé les manchettes en Outaouais en 2015 et celui de Benjamin Soucy de Salaberry-de-Valleyfield, condamné à 10 ans de détention en décembre 2014 pour différents délits dont des vols qualifiés et à 12 ans de détention à purger de façon concurrente en septembre 2016 pour complot, de vol qualifié et de voies de fait graves.

Me Gagnon était également un des deux procureurs dans le procès de John Boulachanis qui s’est échelonné sur plus de trois mois. Comme l’accusé représentait un haut risque d’évasion, la procédure judiciaire s’est déroulée au Centre des services judiciaires Gouin. La Couronne, représentée par Mes Pierre-Olivier Gagnon et Joey Dubois, aujourd’hui juge à la Cour du Québec a fait entendre 25 témoins, dont des détenus et ex-détenus. John Boulachanis a été reconnu coupable de meurtre au 1er degré par un jury composé de six hommes et six femmes en décembre 2016 après quatre jours de délibération.