Plusieurs intervenants en santé, communautaires et même des policiers étaient réunis mardi au Club nautique pour traiter des impacts négatifs de la fugue. Un phénomène de société préoccupant et devant lequel personne n’est indifférent.
«Les jeunes se mettent en danger que ce soit sexuellement ou vers la criminalité, indique Janick Carrière Brault, agente de liaison fugue. Comme adulte, on ne souhaite pas qu’ils vivent ça. On se sent interpelé. »
Depuis 2015, une journée fugue se déroule en Montérégie. Or, une problématique liée au nombre élevé de fugue avait été soulevée une décennie plus tôt, notamment par l’organisme Pacte de Rue situé à Valleyfield. Les différents intervenants ont été réunis autour de la réalité. Chacun est investit d’une mission, mais il fallait

ouvrir un canal commun. «La communication, c’est le nerf de la guerre, confirme Mme Carrière Brault. C’est difficile de savoir ce que l’on peut dire et comment. Mais l’Escouade fugue mise en place a développé une communauté de pratique qui échange puis harmonise les interventions qui ont lieu sur le terrain. »
L’objectif était de diminuer de 20 % le nombre de fugue en Montérégie. La cible n’a pas été atteinte, mais une baisse de 12 % a été observée. Une diminution fort significative, de 34 %, a cependant été enregistrée auprès de ceux qui sont désignés «grands fugueurs».
Des statistiques qui démontrent l’importance de la mise en place de telles stratégies. Un tout nouveau site web à l’intérieur duquel des informations et contacts pertinents s’y trouvent a également été présenté mardi.

Une simulation a été présentée à l’assemblée qui comportait environ 80 personnes. L’histoire d’un garçon qui décide sans avertir de ne pas aller à l’école le matin et dont on sait qu’il a eu des idées de prendre le large. Les différents intervenants ont déroulé une balle de laine pour démontrer à quel point chaque intervention tissait une toile. «C’est un filet de sécurité qui est mis en place, a expliqué Claude Théorêt de Pacte de Rue. La communauté de pratique se rencontre aux 6-7 semaines puis l’information est ramenée à l’Escouade fugue. »
