Nul ne peut prédire quels seront les impacts de cette crise sur les finances d’une Ville. À Valleyfield, on assure faire une saine gestion afin de bien boucler le budget.
Ainsi, malgré une mesure d’allègement aux citoyens éprouvés financièrement, Miguel Lemieux a rappelé des notions de gestion municipale lors de la séance du conseil. «Les Villes doivent balancer, a-t-il dit. Les autres paliers de gouvernement vont faire des déficits historiques et on comprend tous la situation. Mais une ville ne peut pas en faire. Ce n’est pas le bon timing pour augmenter les taxes et il y a un risque de couper dans les services, ce qu’on ne veut pas faire. On rappelle donc aux citoyens qui peuvent faire leur paiement de taxes aux dates prévues de le faire. Ce qui va nous permettre d’acquitter nos dépenses sans avoir de décisions plates à prendre. »
Le budget de Valleyfield comporte environ 80 % de taxes. Le reste provient des permis de construction ou des droits de mutation. En ce moment, on ne sait pas quelles sera la réaction du marché immobilier De gros projets résidentiels sont sur pause, dont un chantier majeur dans le secteur Grande-Île.
D’autres factures sont aussi déposées à la fin. Notamment celle de la Sûreté du Québec. Impossible en ce moment de prévoir quelle hausse celle-ci subira.
Miguel Lemieux espère que le gouvernement donne le go à la reprise des activités de génie civil. À titre d’exemple, le chantier majeur qui devait débuter sur la rue Jacques-Cartier le 1er avril. Ce qui permettrait d’injecter de l’eau au moulin.
Au 9 avril, le portrait financier de la Ville n’avait toujours pas subi de contrecoups de la crise.
Quelques mises à pied
L’administration municipale a dû réorganiser la façon d’opérer. Le télé-travail a été mis en place pour de nombreux employés. De nouvelles méthodes de travail ont permis de maintenir les cols bleus à l’emploi afin qu’ils maintiennent les travaux essentiels.
Cependant, des employés temporaires ont dû être mis à pied. Il s’agirait essentiellement des brigadiers, de bibliothécaires et de travailleurs saisonniers. M. Lemieux a indiqué que pour la totalité, vu leur statut d’emploi, il était plus avantageux de se retrouver sous les divers programmes mis en place par les gouvernements fédéral et provincial.
