Mardi à l’assemblée municipale, l’ex-conseiller du quartier Jean-Luc Pomerleau a vivement critiqué l’achat de bacs roulants pour les ordures ménagères. Le maire Miguel Lemieux a plutôt qualifié la dépense de plus de 1 M $ comme un investissement.
«À votre lancement de campagne au McBroue, vous vous étiez engagé à mieux dépenser l’argent des concitoyens, a lancé celui qui était conseiller du quartier Champlain jusqu’en novembre dernier. Ne venez pas me dire qu’une dépense de 1 015 000 $ en poubelle est un investissement. »
Pomerleau aurait préféré voir ce montant réparti en parts égales pour divers projets dans les huit quartiers de la Ville. Il a nommée des projets «utiles au confort des citoyens» pour chacun d’eux. Selon une estimation, cette dépense représente 0,03 $ de taxes par porte.
Le maire Miguel Lemieux a répliqué en disant que Valleyfield était très en retard via à vis le programme zéro déchet prôné par le gouvernement. Il a aussi expliqué que les bacs permettront d’économiser, en raison d’une diminution du nombre de collecte, une collecte de façon automatisée et une diminution des réclamations pour des bris matériel.
On estimerait une économie récurrente de 840 000 $, soit plus de 0,02 $ sur le compte de taxes. «En tout respect, je vous témoigne mon très profond désaccord, a rétorqué M. Lemieux. Dans mon livre à moi, c’est ce que j’appelle un excellent deal. »
Pour l’acquisition, il a expliqué que la facture représenterait 7$/an pendant dix ans aux citoyens.
L’autre point d’inquiétude pour Jean-Luc Pomerleau concernait l’achat des quelque 12 000 bacs. Il craint que le contrat échappe aux entrepreneurs locaux. Le maire a répondu que l’appel d’offres n’avait pas été lancé et qu’il invitait les commerces de Valleyfield à y participer. La Ville espère octroyer le contrat d’achat le mois prochain et amorcer la distribution des bacs au mois de juin.
Plus tard en assemblée, les huit conseillers ont voté en faveur du règlement d’emprunt. «Le seul appel que j’ai eu provenait d’un citoyen qui voulait savoir s’il aurait un bac, a commenté le conseiller Normand Amesse. La position de M. Pomerleau était bien expliquée. Mais il est question d’hygiène et d’économie. Peut-être aussi que dans 10-15 ans, il y aura une tarification aux poids des ordures avec une puce dans le bac. Il faut prévoir ces choses. »
