24 ans plus tard, l'adrénaline est plus forte pour Mario Blain

À 55 ans, Mario Blain est de retour aux commandes d'un hydroplane. Après une pause de 24 ans, le résidant de McMasterville est toujours au volant d'un Canada Boy. Mais sa version moderne est plus violente.

«Côté adrénaline, c'est de beaucoup supérieur à ce que j'ai vécu il y a 24 ans, commente Mario Blain. À l'époque en 7 litres, l'embarcation avait environ 700 forces de moteur contre plus de 1300 aujourd'hui. Tu sens que c'est plus violent. »

Durant la saison morte, l'homme d'affaires s'est porté acquéreur de la plus récente coque Grand Prix à sortir des ateliers de James Auld. Son équipe «pas jeune en âge, mais jeune en expérience», comme il le dit continue d'apporter des améliorations à l'embarcation. «On a ajusté le siège parce qu'auparavant, je devais me retenir par le volant. J'ai maintenant l'épaule et la tête mieux appuyées, explique Blain. Je dirais qu'avec cet ajustement, on va atteindre 80 % du potentiel de l'embarcation. »

Il était évidemment déçu que les vents viennent couper court à la journée de course. De retour pour la première fois dans la baie Saint-François depuis 1991, il espérait se débarrasser de sa dernière restriction. «Elle flotte depuis Brockville où la météo a aussi forcé l'annulation de la finale consolation et de la finale, mentionne-t-il. C'est psychologique de savoir qu'il m'en reste toujours. »

Les essais ont cependant pu permettre au GP-757 Canada Boy d'essayer certaines choses hors compétition. Le pilote est d'ailleurs en faveur de ces essais et il en prendrait à chaque événement de la Ligue de régates d'hydroplanes.

Après quatre week-ends de courses, il se retrouve au septième rang au classement avec 211 points. Il est surtout fier d'avoir complété toutes ses courses. «Faire la finale ce serait vraiment bien en fin de semaine, avoue-t-il. La compétition est tellement forte en Grand prix, plusieurs pilotes peuvent l'emporter. »