Faits divers

50 mois de détention pour un fraudeur de Saint-Étienne-de-Beauharnois

Il y a 6 heures
Modifié à 12 h 59 min le 18 mars 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Un résident de Saint-Étienne-de-Beauharnois purge une peine de 50 mois en lien avec une cinquantaine de dossiers de fraude. (Photo : archives Sûreté du Québec)

Jean-François Gagnon, 36 ans, de Saint-Étienne-de-Beauharnois, a plaidé coupable d’une cinquantaine de fraudes auprès de personnes dont la moyenne d’âge est 80 ans.

Entre janvier et septembre 2023, il a fait 56 victimes en usant du stratagème du faux représentant. Son arrestation date du 20 décembre 2023. La valeur de la fraude s’élève à près de 200 000$

Son plaidoyer de culpabilité a été enregistré au palais de justice de Trois-Rivières en octobre. Il a reçu une sentence de 50 mois de détention pour ses crimes commis dans une trentaine de villes au Québec, dont quelques-unes en Montérégie. 

Il a été ordonné à la victime de ne pas entrer en contact avec les victimes.

Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec, a indiqué que Jean-François Gagnon était connu des autorités policières alors qu’il a été arrêté pour divers motifs entre 2017 et 2022.

Son complice, Kevin Lelièvre, 28 ans, de Saint-Calixte, doit revenir en cours en juin pour la suite des procédures.
Rappelons que mars est le mois de la prévention à la fraude. 

Fraude faux représentant

Elle consiste à téléphoner à une personne aînée sur sa ligne résidentielle et à se faire passer pour un représentant d’une institution financière. Lors de l’appel, le représentant mentionne avoir repéré une possible fraude au compte bancaire de la victime. 

Pour remédier à cette situation, la victime doit remettre ses cartes bancaires ainsi que le numéro d’identification personnel (NIP) de ses cartes au faux représentant. Un complice se présente chez le plaignant pour récupérer les cartes qui ont été déposées dans la boîte aux lettres ou qui sont remises en main propre par la victime.

Certains fraudeurs se rendent dans une institution bancaire afin de retirer l’argent des comptes bancaires, alors que d’autres effectuent divers achats. Certains font les deux. 

Au cours des deux dernières années, une nouvelle facette est apparue. Les fraudeurs prétendent que la police mène une enquête sur la fraude et que les cartes doivent être remises à la police pour fin d’enquête. Un faux policier peut même appeler la victime pour rassurer la victime et ajouter à la crédibilité de l’enquête.