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L'Antichambre 12-17 en opération 24/7

le mardi 01 juin 2021
Modifié à 15 h 55 min le 01 juin 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Gracieuseté

La ressource en hébergement jeunesse L’Antichambre 12-17 recueille les adolescents la fin de semaine depuis le 14 mai. Ce qui permet d’augmenter le filet de sécurité pour les jeunes du Suroît.

«La fin de semaine, c’est un plus pour plein de raison, affirme la coordonnatrice Chantal Lizotte. Notamment pour permettre la continuité avec ce qui a été fait auparavant. Il y a aussi des situations d’urgence qui ne surviennent pas uniquement la semaine. »

L’Antichambre 12-17 est ouvert depuis 2014. Il offre un service d’hébergement avec suivi psychosocial adapté aux besoins et à la réalité des jeunes qui vivent des situations de précarité ou d’itinérance. Pour l’ensemble des MRC de Vaudreuil-Soulanges, Beauharnois-Salaberry et du Haut-Saint-Laurent.

Lors de l’embauche de la nouvelle directrice générale, Dominique Morin, l’organisme a revu sa planification stratégique. «L’offre de services était perçue comme plus ou moins accessible, de laisser entendre le président du conseil d’administration, Éric Tessier. On souhaitait être un rempart à la Direction de la protection de la jeunesse et aux autres alternatives stigmatisantes. Ils peuvent être des mécanismes qui éloignent de la famille sans engendrer de solution. »

La ressource entend agir en amont. Avec l’objectif de prendre en charge de façon plus proche de la famille que du centre jeunesse.

«La DPJ est un organisme qui travaille avec les jeunes et les familles en souffrance, a rappelé M. Tessier en évoquant la Commission Laurent. Il ne faut pas la blâmer pour ce qui est arrivé à Granby. Ça prend d’autres ressources en amont à elle. Notre société doit se réunir et prendre soin les uns des autres. C’est là qu’on veut être.»

On estime à une cinquantaine de jeunes qui fréquentaient L’Antichambre 12-17 par année. On prévoit que ce nombre va augmenter en ouvrant la fin de semaine. Pour répondre, on a procédé à l’embauche de deux ressources permanentes en plus de deux étudiants grâce à Placement carrière été. Ce qui forme une équipe de neuf personnes.

L’Antichambre 12-17 a pu constater à quel point la pandémie avait secoué les adolescents dans la région. «Les familles n’avaient pas de marge de manœuvre, souligne Mme Lizotte. On l’a senti. La moindre petite situation prenait plus d’ampleur. Les jeunes avaient besoin de prendre une pause et du recul. On a vu qu’il y avait beaucoup de détresse. Les jeunes ont beaucoup souffert. »

Au départ, l’organisme vivait avec 18 000 $ annuellement. Le budget frôle désormais les 200 000 $ pour tenir à bout de bras la ressource d’hébergement et ses services. Parmi les bailleurs de fonds, notons le Club Rotary, notamment Michel Vinet, les Caisses Desjardins, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et le palais de justice.