La Montérégie vieillit. Elle prend de l’âge plus vite qu’ailleurs. En 2031, une personne sur quatre sera considérée aînée. Afin de les aider à vieillir et vivre dans leur communauté, Québec injecte plus de 2,7 M $ pour soutenir des initiatives locales.
«La veille de Noël lors de la distribution des repas roulants, les gens pleuraient en nous voyant arriver, a dit Guy-Julien Mayné, directeur du centre Un coin de chez nous à Saint-Chrysostome. Pour certains, il s’agissait de leur seule visite de la semaine. » L’émotion montait d’un cran au moment de remettre la carte de vœux fait par des participants à la Maison des Jeunes de Huntingdon.
Le projet financé – En bonne compagnie, visitons nos aînés – vise à briser l’isolement des aînés et améliorer leurs conditions de vie. À Saint-Chrysostome, en milieu rural, la réalité est parfois dure à accepter. «C’est souvent par obligations que nos aînés doivent quitter les régions, a indiqué le député de Huntingdon Stéphane Billette. Au lieu d’amener l’aîné aux services, amenons les services à l’aîné. »
Dans une petite municipalité comme Saint-Chrysostome, Un coin de chez nous joue un rôle essentiel. Centre de jour, clinique d’impôt, offre de transports médicaux ou locaux, repas communautaire, scolaire et roulant, friperie et dimanche musicaux animent la communauté. Des milliers de personnes utilisent les services ou s’y réunissent par semaine.
Francine Charbonneau, ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation, et Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publiques et aux Saines habitudes de vie, ont donc annoncé 2 706 176 $ pour la mise en place d’initiatives en Montérégie. Ainsi, dix nouveaux projets Québec ami des aînés – volet Soutien aux actions communautaires – pourront être déployés.
«La démarche QADA est faite pour et par les aînés, a dit la ministre déléguée. Au Québec 88,6 % de la population vit dans une municipalité ou une MRC qui a adopté une telle démarche. »
Les montants peuvent être utilisés pour une offre de loisir, moduler les services de transport, ou adapter le mobilier urbain. L’important est de briser l’isolement qui peut accabler ces citoyens.
«Il faut prendre des aînés; pas juste les gens vulnérables, mais aussi en action, a souligné la ministre Charbonneau. On a la volonté que la population puisse vieillir en santé, en sécurité et dans la dignité. »
