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Aito, la marque du géant Huawei, fait son entrée au Mondial de l’auto à Paris

Il y a 4 heures
Modifié à
Par Luc Gagné

Le Mondial de l’automobile 2024 bat son plein dans la Ville lumière depuis le 14 octobre et, cette année encore, on assiste à une déferlante de nouveautés présentées par des marques chinoises pour « souligner leurs avancées technologiques et leur détermination à se développer », précise Xinhua, l’agence de presse officielle de la République populaire de Chine. Parmi celles-ci figure un nom méconnu : Aito. C’est la marque du géant de la téléphonie cellulaire Huawei.

Aito figure parmi la dizaine de marques chinoises présentes à ce 90e salon de Paris avec BYD, Forthing (Dongfeng), Maxus (SAIC), GAC, Hongqi, Skyworth et Xpeng, sans oublier Leapmotor qui a été incorporée récemment par Stellantis à son imposant porte-folio de produits.

Partenaire de Seres

Issue d’un partenariat unissant Huawei au constructeur chinois Seres (déjà présent en sol européen), la marque Aito a été créée en 2021. Depuis, entre février 2022 et juillet 2024, elle a livré 400 000 véhicules sur son marché local.

L’appellation Aito, qui est l’acronyme de « Adding Intelligence To Automobile », semble destinée à éclipser Seres. C’est, du moins, ce que suggère une consultation du site internet de ce « groupe », mais aussi la page Facebook d’Aito, qui servait à Seres auparavant.

Trois modèles… déjà

Cette jeune marque présente aux visiteurs du Mondial l’ensemble de sa gamme, soit trois utilitaires conçus pour être animés par une variété de motorisations électrifiées. Il s’agit du M5, le premier modèle lancé par cette marque en 2022 qui est un proche parent du Seres SF5, et les M7 et M9 qui ont été lancés respectivement en 2022 et 2023; des modèles appelés simplement Aito 5, Aito 7 et Aito 9 au salon.

Cette marque a fait une entrée remarquée au salon en marquant le point culminant de la « Tournée eurasienne avec Aito », un événement promotionnel de 38 jours et environ 15 000 kilomètres. Amorcé à l’usine de Chongqing, où ses véhicules sont assemblés, cet événement visait à démontrer leur fiabilité et leurs performances.

Un convoi constitué d’Aito 5, 7 et 9 a donc traversé le Kazakstan, l’Ouzbékistan, la Géorgie, la Turquie, la Hongrie et l’Allemagne pour enfin atteindre Paris. Ce faisant, le constructeur affirme que sa technologie de conduite semi-autonome « a permis de gérer plus de 8 800 kilomètres et d’atténuer la fatigue des conducteurs ». On comprendra que cet événement promotionnel visait, entre autres, à mettre ce système en valeur.

Aito souhaitait aussi exposer l’architecture que partagent ses trois modèles. Appelée Aito MF (Seres MF auparavant…), elle leur permet de recevoir, selon les besoins de l’acheteur, une motorisation hybride branchable du genre de celle de la regrettée Chevrolet Volt ou une motorisation 100 % électrique.

Les absents ont toujours tort

La stratégie d’Aito et l’avenir de Seres en sol européen restent flous, ces deux partenaires n’ayant rien dévoilé sur leurs intentions à court terme. À tout le moins, par sa présence à ce salon, Aito — comme les autres marques chinoises d’ailleurs — bénéficie d’une visibilité auprès d’un demi-million de visiteurs, selon les organisateurs du salon. Une clientèle d’acheteurs potentiels dont les nombreux absents devront se passer : les marques japonaises Toyota, Nissan et Suzuki pour commencer, mais aussi la vietnamienne VinFast, la coréenne Hyundai et les nombreuses européennes (Volvo, Mercedes-Benz, Cupra, DS, Opel et Cupra).

Photos : Aito

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