De l’amour pour la cour du Centre jeunesse
Les jeunes ont besoin de bouger. S’aérer l’esprit. C’est encore plus vrai pour les adolescents qui cohabitent en Centre jeunesse. La cour extérieure représente une extension de leur petite unité. Cet espace a cependant besoin d’amour et l’homme d’affaires Marc Faubert est l’ambassadeur d’une campagne qui vise à amasser 400 000$ pour donner un peu d’amour à cette cour.
Une conférence de la journaliste Nancy Audet, elle-même confié à la Direction de la protection de la jeunesse, a profondément touché l’entrepreneur.
«Ça m’a beaucoup ému, a confié Marc Faubert. Ça m’a fait réaliser qu’il faut s’occuper des Centres jeunesse. Il y a beaucoup de choses qui se disent, qui sont très challengent pour le milieu et je peux comprendre. Mais il y a de belles histoires à raconter. Si ce projet-là peut leur permettre de se propager, c’est bien tant mieux.»
Au campus de Salaberry-de-Valleyfield, ils sont quelque 80 jeunes à vivre dans différentes unités. Ils ont entre 10 ans et l’âge de la majorité. Parfois ils se retrouvent ici en vertu de la Loi de la protection de la jeunesse. Sans être volontaires, pour une durée variable.
«Ce sont des jeunes qui ont traversé des épreuves, qui peuvent avoir été exposés à la violence ou à des conflits familiaux, etc, a expliqué Sabine Éléonore Rainville, coordonnatrice du campus situé sur la rue Jacques-Cartier. En même temps, ils ont une grande force. Ils sont toujours là. Ils ont survécu. Ce sont des cœurs sur deux pattes.»
Marc Faubert, homme d'affaires et ambassadeur de la campagne «J'veux jouer dehors» et Sabine Éléonore Rainville, coordonnatrice du campus Valleyfield, souhaite redonner meilleure mine à la cour extérieure du Centre jeunesse situé à Salaberry-de-Valleyfield. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)
Jouer dehors
Pour miser sur le potentiel des jeunes, les intervenants ont besoin d’avoir un coffre d’outils complet. Parmi cet éventail, la cour permet de se défouler, bouger ou se retirer du reste du groupe.
«Ça devient complexe de vivre en unité de réhabilitation à 13 personnes, a soutenu Mme Rainville. Ils sont toujours collés les uns sur les autres. »
L’état actuel de la cour n’est pas stimulant. Si bien que la campagne J’veux jouer dehors de la Fondation de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie vise à lui donner de la vigueur.
Les équipements sportifs de la cour du Centre jeunesse de Salaberry-de-Valleyfield sont abîmés ou désuets. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)
L’objectif est d’y établir cinq zones – multisport, piscine/terrasse, basket, vert et par et feu. Autant d’espaces pour permettre le développement d’une passion ou aux intervenants d’établir des activités psychoéducatrices.
Un projet florissant
Déjà le projet a trouvé écho auprès de l’École d’entrepreneurship de la Beauce. Elle a retenu le projet parmi les 53 qui lui ont été soumis. Ce qui se concrétise par une bourse de 200 000$. Ce qui fait que plus de la moitié du montant, soit 240 000$ sur les 400 000$ estimés, a été amassée.
Le 10 avril, le projet était présenté lors d’une visite des lieux à la communauté d’affaires et institutionnelle de la région. «Ce projet-là, on vient de le débuter, a indiqué Marc Faubert. Ce n’est pas quelque chose qu’on travaille depuis un an et les bonnes nouvelles rentrent vite.»
Marc Faubert en discussion avec des représentants de l’École de l’entrepreneuriat de la Beauce qui ont été séduits par le projet au point d’y injecter 200 000$. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)