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André Bouthillier, une carrière aux premières loges de plusieurs grands événements de l’actualité

le dimanche 13 novembre 2022
Modifié à 13 h 27 min le 11 novembre 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Journaliste et relationniste, André Bouthillier a vécu dans l’ombre de divers événements qui ont façonné l’histoire du Québec contemporain. (Photo Monique Guay)

André Bouthillier a grandi à Salaberry-de-Valleyfield avant mener une carrière en journalisme et relations publiques qui lui a fait vivre de près plusieurs grands événements de l’actualité québécoise. Une carrière hors de l’ordinaire qu’il raconte dans sa biographie intitulée Le goût du risque.    

« J’ai pris plusieurs risques au cours de ma carrière », mentionne d’entrée de jeu celui qui agit aujourd’hui comme vice-président exécutif au Cabinet de relations publiques NATIONAL.

Dans sa biographie de 290 pages publiée aux éditions Somme Toute-Le Devoir, André Bouthillier résume 50 ans de métier qui lui ont fait vivre dans l’ombre, divers événements qui ont façonné l’histoire du Québec contemporain, de la crise d’Octobre à la crise d’Oka, en passant par ses difficiles années à représenter Jeffrey Loria et la fin des Expos à Montréal.

Lorsqu’on lui demande d’élaborer sur les risques qu’il a pris durant sa carrière, le journaliste mentionne d’abord le poste qu’il a accepté au défunt Montréal-Matin, alors qu’il n’avait pas encore complété son BAC à l’Université Laval. Ce risque lui aura néanmoins permis de devenir correspondant à Québec à l’âge de 22 ans et éventuellement de couvrir les activités des Remparts, puis des Nordiques.

Plus tard, devenu relationniste engagé par la Municipalité d’Oka alors en pleine crise amérindienne, André Bouthillier a eu à gérer la colère des Mohawks et celle des résidents d’Oka. « Un jour, j’ai eu à écrire un communiqué que je devais aller remettre aux représentants mohawks en traversant la pinède pour me rendre jusqu’à la fameuse barricade. Je me suis retrouvé avec deux fusils pointés dans mon dos, mais j’ai pu laisser le message contenu dans une enveloppe scellée. »

Le désir d’informer

Ce désir d’informer, André Bouthillier l’a acquis dès son jeune âge, alors qu’il accompagnait son père, Guy Bouthillier, alors que celui-ci faisait carrière de journaliste-photographe à Salaberry-de-Valleyfield, notamment au Soleil, au journal Le Salaberry ou à la radio de CFLV.

« Je voyais les réactions des gens quand ils rencontraient mon père, je voyais à quel point l’information avait un impact pour eux et j’ai toujours voulu poursuivre dans cette voie. »

Les Bouthillier ont eu domicile à divers endroits de la ville, que ce soit dans Bellerive, sur la rue Marie-Rose ou Nicholson. « Quand je fréquentais l’école Frédéric-Girard qui était une des premières à disposer d’un intercom, le directeur l‘avait utilisé pour nous faire faire une dictée et j’avais obtenu un zéro fautes. Cela m’avait donné confiance en moi et inculqué l’amour du français. »

Le goût du risque évoque également les expériences qu’a connues son auteur qui a incité François Legault à se lancer en politique et qui a lui-même tenté sa chance avec le PQ dans Soulanges aux élections de 2012. Sans compter son expérience aux Jeux olympiques de Montréal, aux pages économiques du Journal de Montréal ou dans le conflit qui a touché René Simard et sa sœur Nathalie. 

Maintenant âgé de 70 ans, il dit avoir écrit ce livre en guise d’héritage pour ceux et celles qui assureront la relève en journalisme et relations publiques. André Bouthillier sera notamment au Salon du livre de Montréal le 27 novembre à 15h.