Selon l’adage populaire, vous n’avez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression.

Le pilote recrue de la classe Grand Prix, Andrew Tate a incontestablement saisi cette opportunité lors de son baptême sur un parcours du circuit de l’Association canadienne américaine d’hydroplanes.

Le fils du légendaire Mark Tate s’est révélé l’un des coups de cœur des milliers d’amateurs réunis aux Régates de Long Sault (Ontario) pour l’événement initial de la saison 2015, les 13 et 14 juin. Le jeune homme âgé de 25 ans a impressionné par sa fougue au volant au «Fat Chance Too» GP-101 de Randy English.

Sa victoire spectaculaire remportée dans la 3e vague de qualification, alors qu’il est venu de l’arrière pour coiffer le vétéran Tom Pakradooni, a littéralement soulevé la foule. Andrew Tate a ensuite tenté de se qualifier en vue de la finale lors de l’épreuve consolation mais un bris mécanique l’a empêché d’accéder à la course ultime. Or, quand son embarcation a été remorquée vers les puits de ravitaillement, le conducteur du Michigan a reçu une longue ovation des fans et il a répondu en saluant les nombreux amateurs.

«La réaction des fans a été une agréable surprise et cet accueil a définitivement mis un sourire sur mes lèvres», a reconnu le jeune homme au visage de cinéma. «L’amour et l’excitation dont ils ont fait preuve démontre à quel point les amateurs ont une passion pour le sport (motonautique). L’enthousiasme venant de la rive a été à la fois énergisant et décevant pour moi car je n’ai pu leur offrir le spectacle qu’il méritait à cause de difficultés mécaniques», décrit le coureur qui a fait ses premières sorties dans un bateau hors-bord (J stock Hydro) à l’âge de 10 ans.

Pilote de 4e génération, Andrew suit les traces de son arrière-grand-père, Joe Tate Sr, qui a conduit et bâti ses propres embarcations, son grand-père Joe Jr ainsi que son père Mark, l’un des grands champions du sport motonautique. Le paternel a d’ailleurs connu son épouse, Sandy Wray Tate, sur un site de compétition alors qu’elle conduisait un hydroplane de la classe 2,5 litres.

N’ayant jamais mis les pieds à Salaberry-de-Valleyfield, Andrew Tate considère que c’est un «honneur absolu» pour lui de prendre part au prestigieux événement. «Ce sera sûrement très spécial. Avoir la possibilité de courir dans la classe Grand Prix constitue un rêve devenu réalité», a-t-il exprimé.

Né en 1989 et employé de l’entreprise familiale «Sun Coating Company», Andrew se dit conscient des accomplissements de son père Mark ainsi que des expectatives qui viennent avec le nom de Tate.

«Je sais que les fans et les autres coureurs vont se prêter au jeu des comparaisons mais j’insiste pour continuer à apprendre à mon rythme afin de me tailler une place dans l’histoire des régates. Bon, mauvais ou acceptable, le temps va le dire», de philosopher Andrew Tate.