Anne Quach veut retarder la légalisation du pot
CONSOMMATION. La députée fédérale du comté de Salaberry-Suroît, Anne Quach s'en prend au gouvernement libéral qui veut légaliser la consommation de la marijuana en juillet prochain. Traçant le bilan de la dernière session parlementaire à la Chambre des Communes, la députée du Nouveau Parti Démocratique affirme que la date du 1er juillet 2018 est précipitée pour permettre l'entrée en vigueur du projet de loi C-45 sur la légalisation du cannabis au Canada. Pure coïncidence ou non, le premier ministre Justin Trudeau a reconnu peu après que cet échéancier sera difficile à respecter. «Pourquoi "rusher" pour le 1er juillet? Cette date est arbitraire. Le projet de loi sur la légalisation de la marijuana doit être reporté et éclairci. Il y a du bon là-dedans mais beaucoup trop de questions restent en suspens. Les libéraux ne sont pas prêts (pour l'appliquer)», estime Anne Quach. Le raisonnement de la députée repose notamment sur le fait qu'aucune étude scientifique n'a encore été réalisée pour appuyer cette législation. «Le taux de THC dans la marijuana n'est pas encore établi», soulève la députée. Mme Quach se réjouit d'avoir fait son cheval de bataille le partage des revenus qui ont été fixés à 75% pour les provinces et 25% pour Ottawa. Les interventions des députés de l'opposition, entre autres ceux du NPD, ont pavé la voie à un retour plus grand en faveur des provinces. Selon la députée de Salaberry-Suroît, le budget initial de 2 millions $ par année lié à l'application de la légalisation du pot était nettement insuffisant. Une enveloppe supplémentaire de 7 millions $ a été ajoutée, ce qui est tout de même inférieur aux 40 millions $ dépensés annuellement par l'État du Colorado aux États-Unis.