Le Campivallensien Paul-Émile Lemieux circule en triporteur depuis 3 ans et s’inquiète de voir qu’autant d’usagers de la route ignorent les lois ou se soucient peu de la sécurité des autres utilisateurs du réseau.

« C’est dangereux. Pour nous, mais aussi pour les piétons et les cyclistes notamment. Les automobilistes ignorent les lois ou font à leur tête. Mais le nombre de fois où j’ai failli me faire tuer en traversant à une intersection », raconte Paul-Émile Lemieux, pourtant fort prudent. « Nous devons être sur nos gardes, mais tout le monde doit faire sa part et être vigilant. Il y a des règles à respecter, des signaux routiers identifiés, mais les gens s’en foutent », expose-t-il.

Le nombre de collisions entre des piétons ou des cyclistes avec les automobiles parle effectivement dans la région.

Selon lui, certains endroits sont plus ardus en matière de circulation et de partage de la route. « Par exemple Académie et Victoria, c’est très problématique. Ou encore, si tu es sur Victoria et que tu te diriges vers Belle-Rive, les gens ne font pas attention », déplore-t-il.

Selon lui, le respect des conducteurs vis-à-vis les autres usagers de la route est déficient, mais les gens ne connaissent pas les codes en vigueur. « Quand il y a des cases jaunes, tu dois céder. Et il faut que tu regardes avant de t’avancer. C’est la base », dit celui qui rencontré des gens à la Ville afin de demander que certains endroits soient mieux aménagés. « Il faudrait signaler comme devant le McBroue par exemple, pour se rendre jusqu’au Parc. C’est bien fait. »

Inquiétudes partagées

Du côté de Salaberry-de-Valleyfield, on se dit conscients des soucis provoqués par les inconduites de certains usagers. « Nous travaillons constamment pour trouver des solutions, mais en attendant, nous comptons sur la collaboration de tous. Il faut être vigilants. Nous avons fait des aménagements pour aider les gens et au fur et à mesure que nous constatons des points plus problématiques, nous sécurisons », explique Magali Joube, agente aux communications relations publiques pour la Ville. Elle admet toutefois comprendre que les utilisateurs de triporteurs, qui sont très nombreux depuis quelques années, aient de la difficulté à trouver leur place dans la circulation. « Il faut redoubler d’efforts et parler de sécurité. Il y a la campagne Bon pied, bon œil qui revient annuellement, mais il faut faire plus », dit-elle, évoquant le comité circulation mis en place par Salaberry-de-Valleyfield. « Chaque citoyen est responsable de la sécurité. Si les gens sont témoins ou remarquent un endroit plus incertain, ils peuvent en faire part au comité. Ils font une requête à la Ville qui se penchera sur le problème et l’étudiera afin de régler, le cas échéant, la situation », prétend Magali Joube.