Bois, caillou, eau, fruits ou légumes, la nature possède sa musicalité. Daniel Prenoveau l’a expérimenté à travers le monde. Vendredi, il a fait résonner ses instruments exotiques et ses rythmes du monde à Valleyfield où se déroulait le congrès de la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec.
«J’ai vu des gens qui ont inventé des instruments à partir de la nature, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, a indiqué le musicien. Il n’y a pas de Rona là-bas. Ça m’impressionne. »
Avec l’aide de grands maîtres, il a partagé sa passion musicale dans 42 pays. Il en a rapporté des balafon, djembés, n’der et autres assakakolo qui ont chacun une histoire. «Le son est créé en frappant avec une baguette sur un bol disposé à l’envers dans un récipient rempli d’eau, a-t-il expliqué. Cet instrument provient d’une région que j’adore, le désert du Sahara, là où on trouve peu d’eau, ce qui ajoute à sa particularité. »
Le conférencier a expliqué que la musique est un langage en soi. Certains instruments à percussion, dont le tambour à message, peuvent envoyer des messages entendus sur plusieurs centaines de mètres.
L’atelier interactif aura permis à une vingtaine d’enseignants de musique de faire un concert improvisé sur des instruments hors du commun.
«Il s’agit d’un événement où sont réunis les enseignants de musique du primaire, du collège et des universités, a confié un organisateur à propos de l’événement tenu à l’Hôtel Plaza du 24 au 26 novembre. On retrouve même une professeure néo-écossaise qui enseigne à Yellowknife présente ici. »
Cet hiver, M. Prenoveau présentera son atelier dans une école de Valleyfield. Avec ses instruments du Mexique, du Burkina Faso ou du Niger, il crée un contact rapide. «Je suis toujours surpris de la fascination des enfants quand je présente mes instruments. Je crois que les jeunes ont besoin de se rebrancher à quelque chose de vrai», explique-t-il.
L’un de ces instruments, le kes-kes, fabriqué à partir de ce qui ressemble à des kiwis séchés, requiert beaucoup de dextérité. Afin de faire résonner les espèces de balles reliées pas une corde, il faut les faire tourner. «Ça m’a été enseigné par des enfants de 8-10 ans au Togo, indique-t-il. Ils riaient de moi chaque fois que je me frappais. »
Comme la musique du monde est un beau voyage et une immersion dans la culture des autres pays, Daniel Prenoveau partage ses découvertes et instruments avec les enfants de manière dynamique.
