Condamné à 10 ans de détention en décembre 2014, Benjamin Soucy connaitra en septembre prochain le nombre d’années qui s’ajouteront à son temps de détention pour un crime qu’il a commis avant sa sentence actuelle.
Soucy possède déjà un solide dossier, purgeant une peine pour trois vols qualifiés avec une arme à feu prohibée, vol de véhicule, possession de cocaïne, de méthamphétamine et de cannabis en vue d’en faire le trafic, voies de fait armée, possession d’une arme dans un dessein dangereux, fabrication de monnaie contrefaite, à laquelle viennent s’ajouter de nouvelles accusations de de vol qualifié et de voies de fait graves.
Le 14 janvier 2013, Benjamin Soucy a été l’instigateur d’un crime pendant lequel il a frappé à la tête un homme de 66 ans avec une barre de fer. Par la suite, Soucy et deux complices ont quitté les lieux laissant l’homme pour mort gisant dans une mare de sang.
«Mon mari a été hospitalisé pendant un mois et demi, a raconté la conjointe de la victime au juge Michel Mercier, au moment des représentations sur sentence qui se sont déroulées au palais de justice de Valleyfield le mardi 28 juin. Il ne peut plus rien faire. Il a perdu 75 % de sa vision de l’œil gauche, il se déplace désormais avec une canne et a des troubles de mémoire. Benjamin Soucy a détruit sa vie.»
La couronne et la défense ont des visions complètement différentes sur la sentence appropriée. Le procureur Pierre-Olivier Gagnon, expose qu’une peine de 11 ans à purger de façon consécutive est juste compte tenu du délit. En défense, l’avocat Robert Bellefeuille a plaidé qu’une période de détention de deux ans additionnelle serait raisonnable.
«Si on écoute la suggestion de la poursuite, ça fait une peine de 21 ans, mentionne Me Bellefeuille. C’est plus important qu’une sentence pour homicide involontaire. C’est totalement inapproprié.»
Le juge Michel Mercier fera connaitre sa décision le mardi 13 septembre à 9h30.
