Bilan d'année de Claude Reid : le député de Beauharnois a le courage de continuer
Claude Reid a cité le vénérable Winston Churchill lors de son bilan de fin d’année. «Le courage n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte.» Une phrase qui définit bien le travail effectué, et la tâche qui se dresse devant lui, alors que les enjeux sont nombreux dans le comté de Beauharnois.
«Je ne suis pas quelqu’un qui est bruyant; je travaille en coulisses, je me croise les doigts et j’espère que ça avance, a signifié l’élu de la CAQ dans son bureau le 2 décembre. Tous les jours, je suis content d’être ici et de représenter les citoyens de Beauharnois.»
Un comté, a-t-il pris soin de rappeler, qui avait été négligé pendant 15 ans. Or, les choses débloquent laisse-t-il entendre. Il a énuméré quelques bons coups de la dernière année. Parmi ceux-ci, l’annonce d’une future école primaire derrière l’école Frédéric-Girard à Salaberry-de-Valleyfield, l’inauguration de deux casernes de pompiers sur le territoire ou l’annonce de la construction de 48 logements sociaux à Beauharnois.
«On est 125 députés à l’Assemblée nationale; tout le monde demande un hôpital, des routes ou des écoles, a-t-il imagé. Mais quand on regarde les investissements, je pense qu’en six ans, ça a bougé pas mal dans le comté.»
Il assure ne pas s’asseoir sur ses lauriers, toujours habité par la volonté de changer les choses pour les citoyens.
Travailler ensemble
Parmi les dossiers chauds, M. Reid a abordé celui de l’itinérance, un enjeu de société qui frappe le Québec et qui prend de plus en plus d’ampleur dans le comté. «L’argent est là, il y a eu un ajustement de 1,2 M$ du programme de soutien aux organismes communautaires, a-t-il noté. Mais ça prend aussi des ressources. Il faut travailler tout le monde ensemble et gérer le dossier avec minutie et respect.»
Il a parlé de l’itinérance comme un sujet préoccupant dont la responsabilité est partagée avec les municipalités.
Avec une augmentation de 35 % des demandes aux banques alimentaires, comme Moisson Sud-Ouest, les électeurs de Beauharnois craignent pour leur portefeuille. Ils en font d’ailleurs part au député lors de sa tournée des différents groupes dans la région.
Contrer le déficit
Parlant de portefeuille, Claude Reid a évoqué l’inflation et la demande de son gouvernement d’opérer avec rigueur dans le budget alloué.
«Ce ne sont pas des coupures, que ce soit au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands ou au Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest, a-t-il précisé. Mais on demande de gérer les budgets tels qu’ils avaient été adoptés. On veut contrer le déficit. On ne pourra plus être capable de se payer des services si on continue de dépenser comme ça.»
Avoir droit à du neuf
Dans son bilan, l’Hôpital du Suroît représente encore son «gros morceau». L’investissement de 200 M$, annoncé en 2022, pour la relocalisation et l’agrandissement de l’urgence est à l’étape de la planification. «Je suis impatient, mais c’est plus long qu’un bungalow à rénover», a-t-il expliqué.
Encore sur le sujet des soins de santé, il a parlé d’un effort collectif pour conserver les services de proximité dans la région. Le défi demeure l’embauche de professionnels. «Je feuilletais les archives du journal Le Progrès de 1974, et l’enjeu était le même à l’Hôtel Dieu du Suroît», a-t-il fait remarquer.
Au sujet du CLSC de la rue Maden, il a indiqué que le bail se signait désormais chaque année entre le CISSSMO et le propriétaire puisque le bâtiment est désuet, a-t-il fait remarquer.
«Il faut trouver des terrains, a dit Claude Reid. Il y a eu le projet avec le couvent des Dominicaines et je suis plus ou moins d’accord. On fait toujours du neuf avec du vieux. Je pense qu’on est dûs pour du neuf.»
Une région attirante
Depuis quelques années, le comté de Beauharnois est attrayant. Nombreux sont les gens qui quittent la métropole pour venir s’y établir. Juste à Saint-Louis-de-Gonzague ou Saint-Stanislas-de-Kostka, des projets immobiliers ont vu plus de 200 portes se construire en l’espace de deux ou trois ans a fait remarquer Claude Reid.
Sans oublier l’immigration qui se fait de plus en plus sentir. «Quand on sait que 3000 personnes par semaine passiaent par le chemin Roxham, sans oublier les nouveaux arrivants, oui il y a un enjeu pour les accueillir et leur offrir des services, note le député. Il y a l’obligation de scolarisation. Il y a aussi la pression mise sur les services. On dit d’ailleurs au fédéral de mieux contrôler les frontières. Je pense qu’on peut réagir avant qu’il soit trop tard.»
Une croissance démographique qui n’est pas sans enjeu. Le CSSVT a fait des demandes ambitieuses pour recevoir, dans un avenir pas si lointain, les nouveaux étudiants. Un beau problème alors que Salaberry-de-Valleyfield aura besoin d’une nouvelle école secondaire d’une capacité de 1000 étudiants.
Claude Reid a dressé son bilan des 12 derniers mois aux journalistes lors d'une rencontre à son bureau le 2 décembre. (Photo Pierre Langevin : gracieuseté bureau de Claude Reid)