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Brodie : au nom du père et du fils

le jeudi 11 juillet 2024
Modifié à 12 h 46 min le 11 juillet 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu un tandem père-fils sur la plus haute marche du podium au même événement de course. C’est arrivé le 30 juin à Brockville avec les Brodie. De quoi rendre particulièrement fier le paternel.

«Je ne sais pas laquelle de nos victoires me rend le plus heureux, a confié Ken, vainqueur en classe Grand Prix à bord du GP-50 Freedom. Ma victoire, bon, j’en ai eu quelques autres auparavant, tandis que j’ai pu voir le sourire sur le visage de mon fils pour sa première victoire et de pouvoir partager ça avec lui.»

Son fils Kenneth Brodie III a été déclaré vainqueur, ex aequo avec Jacob Haineault, en classe 2,5 litres. Les conditions n’étaient pas faciles pour la recrue aux commandes du S-50 Centless 15. «Il la méritée, a insisté Ken. Le parcours était difficile aujourd’hui. J’ai été impressionné par ce qu’il a démontré.»

Résultat idéal avant Valleyfield

Ken Brodie II pilote en classe Grand prix depuis 2007. L’Américain de Grand Island dans l’État de New York sait probablement mieux que quiconque la valeur d’une victoire avant d’arriver à Valleyfield. «C’est exactement ce que l’on voulait, a-t-il noté. Il y a des chances qu’on se déplace à Madison [site du deuxième arrêt du Challenge GP]. Mais Valleyfield est notre plus importante course de la saison et nous sortons de Brockville le bateau en un morceau, sans bris, c’est ce qui est idéal.»

Parlant du défi qui implique les embarcations Grand Prix de la ligue de régates d’hydroplanes et de Grand Prix America, Brodie aimerait voir le projet réussir. Il entend supporter l’idée afin qu’elle se prolonge pour les années à venir.

Des rivaux venus de loin

En finale à Brockville, le GP-50 Freedom a pris un départ canon. Il se trouvait entre les frères Lupton, Ken et Jack, deux pilotes compétitifs qui viennent de la Nouvelle-Zélande. Si le premier a eu des ennuis avec son volant, le second l’a talonné d’un bout à l’autre des quatre tours. 

«Depuis qu’ils ont joint le circuit, ils représentent une des raisons pour laquelle je continue, a confirmé Brodie. Il y a bien sûr Don Less [le propriétaire et commanditaire du bateau] qui fait tout un travail. Mais les Lupton viennent d’aussi loin que la Nouvelle-Zélande chaque année, ils dépensent beaucoup d’argent et ils sont enthousiastes d’être ici. Tu ne peux pas ralentir pendant un tour quand ils sont là, ni prend un virage facile.»

Ken Brodie arrive à Valleyfield gonflé de confiance à la suite de son triomphe à Brockville dans le GP-50 Freedom. (Photo Journal Saint-François : Archives Pierre Langevin)