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Vaudreuil-Soulanges

Cent soixante postes abolis en santé au CISSSMO

Il y a 14 heures
Modifié à 15 h 24 min le 14 février 2025
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Malgré la pression sur le système, 160 postes titulaires ont été abolis dans les établissements du CISSSMO au cours des derniers jours. (Photo - Archives)

Ce sont 160 postes d’infirmières auxiliaires, de préposées aux bénéficiaires, d’infirmières cliniciennes qui ont été abolis dans les derniers jours au CISSSSMO par Santé Québec qui, jusqu’à récemment, demandait à ce que la main d’œuvre revienne.

«Maintenant on coupe. En plus de 160 postes dont nous venons de parler qui ont été abolis, on a coupé 100 postes vacants. Juste moi à la FIQ, c’est 19 infirmières auxiliaires qui perdent leur emploi. Ça met le système sur les nerfs parce que ces abolitions mènent à des dominos. On transfère encore plus de stress à une équipe surchargée. Celles qui ont moins d’ancienneté pourraient voir leur poste être pris par des collègues qui viennent de perdre le leur», précise Mélanie Gignac, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest (FIQ).

Couper dans un système déjà fragile

Au total, c’est un déficit de 1,5 G$ que cherche à effacer Québec à travers ce réseau déjà mis à mal par une gouvernance monumentale.

«Penses-tu que les patients qui sont malades vont rester chez eux pour aider le système? Ils vont se dire, je vais faire ma part et demeurer à la maison. Peut-être que je vais mourir chez moi, mais ce sera ma contribution pour aider à gérer le déficit. Ben non, c’est ridicule», exprime clairement Mélanie Gignac qui décrie les manières de faire des dirigeants.

«On donne de l’argent à des firmes pour des consultations, mais ça fait des années qu’on dit que ça va mal. Pas besoin de consulter, ils doivent écouter les travailleurs qui sont en bas, on va leur dire. Mais non, même les directeurs perdent leur job. Des postes ont été créés et maintenant on en a plus besoin. On dit qu’on va réengager à l’ouverture de la Maison des Aînés, mais c’est repoussé cette ouverture là et il n’y aura pas de postes de créés», plaide celle qui profite de la journée de la Saint-Valentin pour dire qu’il n’existe pas une histoire d’amour entre les malades et Sant Québec aujourd’hui.

On coupe partout

En santé, à la DPJ, en éducation, on coupe partout actuellement et le système n’en est que plus fragilisé.

«On coupe les postes, on coupe les heures. On dirait que la CAQ c’est le gouvernement qui veut tuer ses systèmes publics. Au CISSSMO on a 160 postes abolis et au Québec on vise pour bientôt 1700 postes abolis en santé. C’est incroyable», conclut celle qui s’insurge contre les 1,5 M$ donnés à une firme américaine pour l’informatisation du réseau. «L’achat local qu’ils disaient. Les babines ne suivent pas les bottines.»