PHÉNOMÈNE. Anna-Marie Roy-Morissette, qui habite Salaberry-de-Valleyfield depuis 90 ans, tient résidence seule dans sa maison de la rue Jean-Talon même si elle a célébré son 100e anniversaire de naissance le 5 juin dernier.

La dame centenaire possède une mémoire phénoménale et sa mobilité lui permet d’effectuer les tâches ménagères à sa coquette résidence où elle a emménagé avec son défunt mari, il y a 63 ans. Mme Roy-Morissette cuisine encore tous ses plats et elle s’adonne régulièrement à son passe-temps favori : le tricot. Les foulards, mitaines et pantoufles qu’elle confectionne lui procure des revenus d’appoint.

Lors d’une entrevue accordée au «Journal Saint-François», cette femme exceptionnelle a relaté avec facilité son historique de vie. Originaire de la région de Bellechasse en périphérie de Québec, elle a déménagé à Salaberry-de-Valleyfield avec sa famille de 10 enfants en 1929 au moment où sévissait la crise économique. «Mon père est venu travailler à la Montreal Cottons qui embauchait des ouvriers par centaines. Ma mère ne voulait plus traire les vaches sur la ferme familiale», se souvient la dame.

Mme Roy-Morissette et son époux Valère ont élevé une famille de 4 enfants : Jean, Paul, Jeannine et Viviane, décédée en 2013. La centenaire est fréquemment en contact par téléphone avec ses enfants qui vivent à l’extérieur du Suroît, soit à Saint-Donat, Chicoutimi et Saint-Lambert. Elle reçoit occasionnellement la visite de sa progéniture et dans le cas d’une urgence, son bracelet avertisseur munie d’une alarme (DirectAlert) relie la dame à une centrale.

Image illustrant l'article: Trois contrôles routiers effectués dans la région
La dame centenaire possède une mémoire remarquable et elle a raconté comment elle s’est amenée dans sa ville d’adoption à l’âge de 10 ans lors de la crise économique de 1929. (Photo: Pierre Langevin)

Ne pouvant s’éloigner de son domicile à plus de 50 mètres, Mme Roy-Morissette prend les moyens pour «occuper son esprit». Elle prépare toute sa bouffe (viande, patates, légumes) et sa soupe aux poireaux est pour le moins nourrissante. «Les légumes, et surtout la soupe, que je prépare au début de la semaine, sont très importants. Je n’ai pas fait appel à la Popote roulante jusqu’à maintenant», évoque-t-elle.

Une saine alimentation ainsi que des activités régulières comme les cartes et le tricot font partie des secrets de sa longévité. «La radio joue toute la journée. Ça me tient informée de ce qui se passe. Je regarde rarement la télévision», mentionnne-t-elle. La génétique contribue sûrement à sa durabilité, ses sœurs Adrienne, 88 ans, et Marie-Louise, 102 ans, étant toujours de ce monde.

Allumée et solide sur ses deux jambes, Mme Roy-Morissette entend demeurer à la maison aussi longtemps que la santé lui permettra. «Je ne veux pas aller dans un centre d’accueil. Merci mon Dieu de me donner la santé», a exprimé la dame centenaire.