Centre sportif Soulanges : une opportunité de se doter de beaux équipements

Pour plusieurs élus de la région, il semble que la solution soit claire et qu’il faille prêter main forte à Saint-Polycarpe pour la sauvegarde du Centre sportif Soulanges, menacé de fermer si une entente n’intervient pas.

« Présentement, nous avons eu des rencontres et ce qui en est sorti c’est qu’on veut embarquer. On est là pour faire jouer nos jeunes au hockey et la manière de le faire ce n’est pas en bâtissant un nouvel aréna, mais en mettant à niveau, en rénovant celui existant », indique le maire de Saint-Zotique, Yvon Chiasson, qui passera la résolution en compagnie de ses conseillers le 19 décembre.

« Il semble que Les Coteaux fera de même le 18 décembre, mais il reste à voir nos autres voisins. Ceux qui décident de ne pas embarquer bloquent non seulement le processus, mais ils vont payer la totale pour envoyer leurs jeunes jouer au hockey à Saint-Polycarpe, juge Yvon Chiasson. L’aréna on l’a, il ne faut pas le perdre, parce qu’on risque de le regretter après. »

Des récalcitrants?

Or, il appert que certains conseillers ne voudraient pas joindre la parade.

« J’ai entendu dire que les dix maires des municipalités de Soulanges sont d’accord pour participer à la sauvegarde du Centre sportif, mais qu’ils doivent convaincre leurs conseillers. C’est le cas entre autres à Coteau-du-Lac, alors que deux ou trois élus s’opposent », mentionne un intervenant qui a désiré conserver l’anonymat pour ne pas nuire au projet.

Alain Laprade, conseiller à Coteau-du-Lac, rejette ces accusations.

« Nous ne sommes pas contre le projet, au contraire, nous posons de nombreuses questions parce que nous essayons de trouver des solutions. Nous ne voulons pas signer un chèque en blanc et savoir seulement après combien ça va nous coûter. Nous voudrions étudier différents scénarios, mais actuellement, il n’y en a qu’un seul. Vous embarquez et vous payez pour 20 ans. Pourrions-nous avoir d’autres options? », affirme le conseilleur qui aimerait d’autres rencontres plus informatives pour se faire une tête sur le sujet.

« Nous avons eu une seule rencontre pertinente. Puis, on nous dit, vous prenez la décision maintenant, c’est oui ou c’est fini. Ce n’est pas concevable », plaide-t-il.

Alain Laprade aimerait une rencontre instructive avec les maires et les conseillers des trois principales municipalités, soit Coteau-du-Lac, Saint-Zotique et Les Coteaux pour évaluer les solutions viables.

Une belle opportunité

La mairesse Andrée Brosseau quant à elle voit la possibilité d’aider Saint-Polycarpe, tout en se dotant d’équipements de qualité.

« C’est une opportunité. Ça fait quarante ans que Saint-Polycarpe paie seule, on pourrait se dire qu’on va les aider, qu’on va rénover l’aréna. D’abord, nous faisons parvenir une lettre d’intention, puis nous créons une régie et on revoit tout l’appel d’offres. Après, une fois qu’il est rénové, on va faire un beau bâtiment, puis ajouter possiblement des choses, éventuellement, dans l’avenir. Un dôme, une piscine intérieure, je ne sais pas, mais nous pourrions nous mettre ensemble pour ajouter des infrastructures d’envergure dans la région. Pas nécessairement à Saint-Polycarpe, mais justement, ce pourrait être chez-nous ou à Saint-Zotique par exemple. Voilà l’opportunité dont je parlais pour avoir des installations sportives de qualité pour tous les gens de Soulanges », lance celle qui a vu plus de 200 citoyens se presser à la séance du conseil de ville mardi.   

Le directeur général du Centre sportif Soulanges, Vincent Lemieux, abonde en ce sens.

« Nous voulons créer une régie d’ici deux ans, afin de mieux répondre aux besoins de tous les gens. Quant aux termes de cette régie, il est possible de les établir dès maintenant, mais ça va bénéficier à tous. On voit que c’est ce que la population désire, les maires et mairesses sont d’accord, les conseillers qui s’opposent n’ont plus l’excuse de dire qu’on ne sait pas de quoi il est question. Il y a eu de nombreuses rencontres au cours des derniers mois et tout est sur la table. Nous attendons maintenant les décisions », avoue-t-il.