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« C’est un accord assez atroce » - Anne Quach
le lundi 01 octobre 2018
Modifié à 13 h 18 min le 01 octobre 2018

La députée fédérale de Salaberry-Suroît Anne Minh-Thu Quach s’est montrée peu impressionnée par l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), le nouvel ALENA.
« Nous avons vu ça lundi matin et c’est atroce. C’est une catastrophe pour les agriculteurs, producteurs laitiers. Sur deux niveaux en plus », dit la députée néo-démocrate, désenchantée.
« Ça fait des mois que nous parlons de protéger la gestion de l’offre. Les agriculteurs étaient nerveux et je vais dire qu’ils avaient raison d’avoir peur. Il y a 3,56 % qui ont été concédés aux États-Unis. Ça s’ajoute au PTP (Accord de partenariat Transpacifique), à l’Union européenne. Déjà sur le terrain, nos agriculteurs me disaient que c’était difficile, instable. Qu’ils peinaient à garder la tête hors de l’eau, qu’ils perdent des profits depuis 10 ans. Mais là, certains vont devoir changer de secteurs, car ils ne pourront plus se battre », déplore Anne Quach.
« Déjà que ce n’est pas facile comme nouvelle, ajoutons celle du lait diafiltré. Nous privilégions notre lait, produit ici, mais là, ça vient d’ouvrir les frontières aux Américains. C’est une double déception, un double coup dur », ajoute la politicienne.
Mauvaises négociations
Si elle se désole pour les agriculteurs, il en va de même pour la génération actuelle et l’avenir des jeunes citoyens. « Quant à l’environnement. Il n’y a rien de bon non plus. Rien sur les GES et autres soucis concernant la planète. Les libéraux ont négocié, mais ça aurait été les conservateurs que ça aurait été la même chose. Il n’y a rien pour notre planète. Nous continuons à produire, à polluer. C’est catastrophique. L’ONU s’est pourtant penchée là-dessus. C’est urgent d’agir et que les politiciens effectuent un virage à 180 degrés. Mais avec cet accord, ça ne bouge pas. C’est triste. La catastrophe s’en vient d’ici 30 ans et trente ans, c’est demain », explique celle qui n’a rien vu de bon non plus quant au travail et aux droits des femmes. « Ce n’est pas un accord de 2018. J’espère que nous pourrons en reparler et examiner tout cela en chambre. Mais surtout, j’espère que le minimum, c’est que le gouvernement Trudeau puisse compenser les agriculteurs et les producteurs laitiers », termine Anne Quach.