Championnats québécois de gymnastique et trampoline : un défi relevé avec brio
CampiAgile a su faire des pirouettes pour recevoir quelque 800 des meilleurs gymnastes et trampolinistes du Québec le week-end dernier. Un défi supplémentaire qui motive le club de Salaberry-de-Valleyfield.
«La compétition sur deux sites [au Cégep et à l’aréna Salaberry], c’était un défi, a convenu Ève Filiatrault, co-entraîneuse-chef chez CampiAgile. On a changé 4-5 fois de scénarios. Mais je suis satisfaite globalement même si, quand on fait quelque chose de gros comme ça, tu échappes toujours quelques assiettes en chemin.»
Néanmoins, la compétition s’est déroulée sans anicroche, grâce à la contribution des nombreux bénévoles.
Le nombre d’athlètes inscrits a augmenté par rapport à l’an dernier, passant de 750 à 825.
Les compétitions qui ont eu lieu à Salaberry-de-Valleyfield servaient de qualification pour des rendez-vous sportifs sur la scène canadienne.
De la grande visite
Parmi les athlètes présents, notons Sarah Milette et Sophiane Méthot qui s’illustrent sur la scène mondiale du trampoline. William Émard, qui a déjà son billet pour les Jeux olympiques de Paris, n’a pas exécuté de routine à Salaberry-de-Valleyfield. Mais il était sur place pour remettre des médailles à la relève qui rêve de marcher dans ses pas.
Une retraite et un bon élan
CampiAgile avait deux représentantes en compétition. Pour Claudie Bonhomme, il s’agissait de son chant du cygne. Après une blessure au pied l’an dernier, l’athlète inscrite dans la catégorie niveau 9 – 15 ans et plus, est remontée en lionne selon son entraîneuse Jade Charlebois. «Claudie est une athlète extrêmement travaillante et persévérante. En fin de semaine, elle a réussi un saut tendu qu’elle n’avait jamais réussi auparavant, ce qui lui a permis de terminer en 6e place. Au sol, elle était très émue à la fin parce qu’elle a obtenu une note de 9, ce qu’elle n’avait jamais eu de la saison.»
Anaïs Moreau a également obtenu de bons commentaires de son entraîneuse. «C’est très rare d’accéder aux championnats québécois à première année au niveau 7 [le premier niveau admis à la compétition]; c’est donc tout un exploit qu’elle a réalisé, a révélé Mme Charlebois. Il s’agit d’une gymnaste très prometteuse avec énormément de talent. » Elle a aussi mérité un ruban de 6e position pour sa routine au sol en plus de se voir remettre une belle note de 8 à la barre.
Des projets d’expansion
Au fil des ans, CampiAgile a grandi. Elle a organisé des compétitions d’envergure en plus d’avoir ajouté des disciplines gymniques comme le cheerleading ou le parkour à son offre. «L’an prochain, on offrira, les sports de trampoline en sport-étude avec la Cité-des-Jeunes», confie Mme Filiatrault.
La mobilisation d’équipe lui amène aussi une nouvelle perspective. Elle avoue songer à passer le flambeau, ses enfants Jorane et Maxence étant déjà impliqués dans le club.
La passionnée de gymnastique caresse aussi le rêve d’agrandir ses installations qui ont déjà passablement transformé l’ancienne église Saint-Joseph-Artisan au fil des ans. «On a déjà des plans d’architecte sommaires pour ajouter un gymnase qui comprendrait un plateau de parkour à la Ninja Warriors avec le bouton en haut [qui arrête le chronomètre à la fin du parcours] comme à Las Vegas, dit-elle. J’aimerais que les parents entrent dans un vestibule vaste. Avoir un lieu inclusif où les grands-parents puissent venir se bercer.»
Les trampolinistes ont offert un spectacle qui défiait la gravité à l'aréna Salaberry. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)