Christine Michaud et les Banques alimentaires du Québec : une pensée positive en échange d’un don
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Martin Munger, directeur général des Banques Alimentaires du Québec, et Christine Michaud. (Photo : gracieuseté - Christine Michaud)
L’entrepreneure Christine Michaud s’est inspirée du succès de son programme 21 jours lancé en 2024 pour réitérer l’expérience cette année, au profit des banques alimentaires du Québec, dont Moisson Rive-Sud et Moisson Sud-Ouest. L’an dernier, grâce à cette initiative, elle a remis 67 000$ aux Banques alimentaires du Québec, soit l’équivalent de 201 000 repas.
L’écrivaine, journaliste et entrepreneure Christine Michaud s’est donnée pour mission d’aider son prochain en créant un programme de 21 jours dans lequel les participants reçoivent chaque matin un message audio de trois minutes. Celui-ci met l’accent sur un mot porteur d’intention positive, tel que la gratitude, la joie et l’espoir.
Le montant de l’inscription, soit 21 $, est remis directement aux banques alimentaires. Chaque dollar permet à ces organismes d’offrir 3 repas à leurs bénéficiaires.
«Voir le beau, apprécier le bon et faire le bien. Cette phrase répétée par ma grand-mère a mené ma vie», confie Christine Michaud en entrevue.
Elle espère pouvoir atteindre à nouveau le même don remis aux organismes, mais «mon vrai objectif, c’est d’avoir l’intention d’œuvrer pour cette cause chaque année et si je suis capable de le faire, je le ferai. Mon réel objectif, c’est d’aller chercher 333 000 $ de dons avec ce programme 21 jours. Ma lune à moi, c’est vraiment d’atteindre le 1 million de repas par an».
Le visage de la pauvreté change
De son côté, Moisson de la Rive-Sud, qui vient d’ouvrir de nouveaux locaux plus grands, pour répondre au besoin à Saint-Hubert, constate que le visage de la pauvreté est en train de changer.
«On voit de plus en plus de travailleurs venir dans les banques alimentaires et dans les organismes communautaires, parce qu’ils ont beau travailler, les deux, dans un couple, les salaires ne sont pas faramineux et le logement et le transport, etc. À un moment donné, le seul poste budgétaire compressible dans un ménage, c’est la nourriture et c’est là qu’il faut faire de nombreux sacrifices et à plus forte raison pour les enfants», soulève M. Hétu, directeur général de Moisson Rive-Sud.
«Personne n’est heureux de cogner à la porte d’un organisme communautaire pour être capable de subvenir à ses besoins alimentaires. On a des données qui sont assez historiques. Ce qu’on ne voit pas, c’est la diminution de la demande.»
-Dany Hétu, Moisson Rive-Sud
À cela s’ajoute la clientèle des aînés.
«On a beau cotiser dans nos REER, on a beau avoir des pensions en ayant travaillé toute notre vie, il y a une limite à la capacité de payer de ces gens-là», souligne M. Hétu.
Dans les faits, selon le rapport d’activité de Banques alimentaires du Québec 2024, et le Bilan Faim, une augmentation de 40 % des besoins a été constatée sur la Rive-Sud, de Sorel-Tracy jusqu’à la région de Châteauguay.
Pour pallier la demande, Moisson Rive-Sud utilise entre autres le programme de récupération des denrées en supermarché, qui réduit aussi considérablement la quantité de déchets dans les grandes surfaces. Les denrées fraîches prennent aussi une place prépondérante dans la distribution.
«On a une offre de qualité. Chez nous, il y a très peu de rejets. Notre offre de service est tout de même intéressante», souligne M. Hétu, ajoutant que Moisson Rive-Sud est l’une des seules à circuler avec une camionnette électrique pour ses opérations.
Dany Hétu, directeur général des Moissons de la Rive-Sud (Photo : Gravité Média – Cynthia Sardou)