Durant la période allant du 10 décembre 2015 au 9 juin 2016, six demandes d’aide médicale à mourir ont été faites au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO). De ce nombre, une seule personne n’a pas eu l’injection puisqu’elle est décédée de façon naturelle.

On ignore dans quels établissements de santé des patients ont reçu l’aide médicale à mourir. La loi n’oblige pas le CISSSMO à divulguer la provenance des personnes et le lieu où cet acte a été administré. «La loi nous oblige à divulguer que le nombre de demandes reçues, administrées et refusées, et ce, tous les six mois à partir de la date d’entrée en vigueur de la Loi 2 et ce pour 2 ans», indique Sara-Eve Tremblay, agente d’information au CISSSMO.

Pour être éligible à l’aide médicale à mourir, le demandeur doit être une personne majeure et apte à consentir à des soins. Aucune autre personne ne peut faire une demande à sa place. De plus, pour recevoir ce soin, la personne en fin de vie doit absolument répondre à tous les critères prévus par la Loi.

Parmi ces critères, le patient doit être assuré au sens de la Loi sur l’assurance maladie, être majeur, qu’il soit apte à consentir aux soins, c’est-à-dire être en mesure de comprendre la situation et les renseignements transmis par les professionnels de la santé. Il doit aussi être en mesure de prendre des décisions, être en fin de vie, atteint d’une maladie grave et incurable, avoir une situation médicale qui se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités, d’éprouver des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions jugées tolérables. Si tous ces critères sont respectés, il est envisageable pour un patient d’avoir recours au traitement.

«On parle alors d’une injection, souligne Mme Tremblay. Le délai entre le moment où elle est administrée et le décès de la personne est de 2 à 5 minutes.» 

Si en Montérégie-Ouest, 5 personnes ont eu droit à l’aide médicale à mourir afin de cesser leurs souffrances, à l’échelle provinciale, 166 personnes ont reçu cette alternative alors que 253 en avaient fait la demande.