Conférence sur le Projet Manhattan

(Photo Shutterstock)
Peu de gens savent que Montréal a été au coeur de la participation du Canada à la bombe atomique américaine larguée en 1945. Le physicien Matthieu P. Lavallée viendra parler de cette facette de notre histoire lors d'une conférence de la Société d'histoire et de généalogie de Salaberry ce lundi 17 mars à 19h30 à l'Édifice Raphaël-Barrette.
Les recherches qui ont eu lieu à Montréal, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du Projet Manhattan sont le résultat d’un accord secret passé entre Franklin Roosevelt et Winston Churchill, en présence du Premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King, lors de la Conférence de Québec de 1943.
Après la guerre, le Canada renonça à l’acquisition de l’arme atomique, se consacra au développement d’applications pacifiques de l’atome et devint un leader mondial dans la production d’électricité d’origine nucléaire et un pionnier dans la commercialisation des radioéléments utilisés aujourd’hui en médecine nucléaire.
Natif d’Hemmingford
Matthieu a entrepris ses études secondaires au Séminaire de Valleyfield en 1965 et les a poursuivies au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Diplômé en physique (Université de Montréal) et en génie nucléaire (Polytechnique) dans les années 1970, il a travaillé plus de 32 ans chez Hydro-Québec.
Il a fait partie de l’équipe de conception de la centrale Gentilly-2 et responsable de l’obtention du premier permis d’exploitation des déchets nucléaires. Par la suite, il a géré divers projets énergétiques stratégiques, dont la réhabilitation de la centrale de Beauharnois (1990-2001).
Pendant 10 ans, il a aussi agi en tant que conseiller stratégique et consultant interne chez une firme de génie-conseil de calibre mondial et président du Club d’Électricité du Québec en 1990-1991, aujourd’hui l’Association de l’industrie électrique du Québec.
Aujourd’hui retraité, Matthieu s'intéresse à l’histoire et au patrimoine scientifique québécois. En tant qu’auteur et membre de l’Association des écrivains et écrivaines du Québec, il met en lumière les exploits des bâtisseurs du Québec, tout en suscitant la curiosité de ses lecteurs pour l’histoire et le patrimoine régional. Il est aussi membre du Conseil d’administration du Festival Classica.