Coteau-du-Lac : le conseiller François Vallières démissionne en pleine séance du conseil
Irrité par le non-respect de l’environnement par ses collègues du conseil et par la mairesse de Coteau-du-Lac, le conseiller du district 2 de Coteau-du-Lac, François Vallières a profité de sa prise de parole en fin de séance du conseil ordinaire pour démissionner de son poste.
« Étant donné que les moyens de pression sont plus forts que le politique, je démissionne et je retourne de l’autre côté de la clôture », a-t-il lancé avant de remettre à la greffière une lettre de démission déjà écrite et signée, ainsi que son ordinateur de travail au directeur général de la Ville. Le citoyen François Vallières est alors allé s’asseoir dans la salle, à la grande surprise de la mairesse Andrée Brosseau et des cinq autres conseillers visiblement estomaqués.
Un coup d’éclat
Pendant une grande partie de la séance François Vallières élu lors des élections de 2017 s’est opposé à des règlements et des avis de motion visant à couper de nombreux arbres pour faire place à des logements, notamment sur les terrains de l’ancien camping KOA.
Toujours conseiller à ce moment de l’assemblée, il a mentionné que Coteau-du-Lac s’était pourtant engagée à respecter des engagements en matière d’environnement et qu’en ce sens, il devait s’opposer farouchement. Les cinq autres conseillers ont chaque fois voté en faveur des projets.
Citant une étude de l’Université Laval sur l’anxiété des Québécois concernant les changements environnementaux, le réchauffement de la planète et les catastrophes naturelles, il a alors dévoilé qu’il démissionnait sur-le-champ.
« La raison est claire, c’est l’environnement. Y faut que ça change et comme je pense que la pression a plus de poids que ce nous faisons à la table du conseil, je vais essayer du côté du public », a dit celui dont le dossier de l’aréna a possiblement accéléré le processus de démission. « Ça m’a démontré que le public a du pouvoir. »
Fortes réactions
La mairesse Andrée Brosseau, dont les relations n’étaient visiblement pas au beau fixe avec le conseiller Vallières a mentionné vouloir le rencontrer pour refuser sa démission. Le principal intéressé ne voulait pas rencontrer la première citoyenne mardi soir, alors que la tension était palpable. « De toute manière, peu importe ce qu’elle pense, ça ne me fera pas changer d’avis », a-t-il admis.
Patrick Delforge quant à lui, qui s’est dit victime d’intimidation et qui a parlé des journalistes présents en des termes peu élogieux, disant d’eux qu’ils sont des catastrophes, songe également à démissionner. « Les propos de la mairesse m’ont mis à genou. C’est le deuxième qui part et peut-être le troisième avec moi. Je ne veux pas vivre de l’intimidation », a prétendu le conseiller au siège 6 qui a néanmoins attaqué de front les membres des médias.