INSOLITE. La désormais célèbre «Trumpmanie» est ressentie jusqu’à Saint-Stanislas-de-Kostka. Jean-Yves Spénard, un maître de l’art populaire, a illustré à sa façon la véritable folie entourant le président des États-Unis en créant une œuvre reproduisant la tête de Donald Trump au bout d’une guitare à une seule corde.

L’homme âgé de 83 ans a façonné sa reproduction du président américain à temps perdu durant le dernier hiver. Le menuisier à la retraite, qui a réalisé des chefs-d’œuvre à modèle réduit comme le «Titanic» et 14 édifices commerciaux de la rue Victoria à Salaberry-de-Valleyfield, estime que sa plus récente création parle par elle-même.

«Une guitare à une seule corde représente bien Donald Trump. J’ai voulu illustrer le côté égocentrique de sa personnalité», décrit M. Spénard. L’octogénaire a utilisé un morceau de bois en pin, tirée de l’ancienne usine Gault de la «Montreal Cotton» sur l’avenue du Centenaire, pour tracer le visage du président américain.

«Une figure, c’est toujours plus difficile à faire. J’ai creusé un demi-pouce d’épais pour modeler la face de Donald Trump», expliqué l’octogénaire, qui a trouvé ses repères en agrandissant une photo de son sujet prise sur le web.

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La «Trumpmanie» ou «Trumpfolie» est ressentie jusqu’à Saint-Stanislas-de-Kostka où Jean-Yves Spénard lui a consacré sa plus récente création sculpturale. (Photo: Denis Bourbonnais)

Cet ouvrage sculpté du président controversé sera le dernier pour l’artisan qui a passé une partie de sa vie à reproduire des bateaux, les assemblant pièce par pièce dans un format réduit. «C’est la fin avec Donald Trump. Je vais le mettre à l’encan sur eBay», informe M. Spénard.

En relative bonne santé à son âge, le retraité du Collège de Valleyfield a tout de même subi une opération majeure qui s’est soldée par l’ablation d’un poumon en 2016. Après avoir meublé ses temps libres avec des réalisations saisissantes de l’histoire maritime comme le «Titanic», à l’occasion du 100e anniversaire de son naufrage survenu en 1912, une superbe reconstitution de la rue Victoria dans les années 1920 et des statues chinoises, entre autres, Jean-Yves Spénard tire sa révérence afin de profiter d’une seconde retraite bien méritée.

«Si je ne fais pas de bateaux, je m’ennuie. Je ne relaxe pas», avait déclaré au «Journal Saint-François» le maître de l’art populaire, en 2012.  Ayant développé une passion pour ce hobby dès l’âge de 15 ans, Jean-Yves Spénard a été incapable de mettre un terme à ses activités de bricolage quand l’heure de la retraite a sonné en 2000. Aujourd’hui, il peut ranger ses outils avec un sentiment de satisfaction de devoir accompli.