Criminels dans la vie, malgré le cinéma
En juillet dernier, le film Confessions relatait l’histoire de Gérald Gallant qui, pour le compte des motards criminalisés, a assassiné 28 personnes. Puis, le 10 mars, le long-métrage Crépuscule pour un tueur, qui aborde la vie de Donald Lavoie, l’homme de main du clan Dubois, considéré comme l’une des plus importantes organisations criminelles au Québec entre les années 50 et 80, sortira en salle.
J’ai pu voir ce dernier film en avant-première. Je salue le travail de recherche effectué sur plusieurs années par le réalisateur Raymond Saint-Jean, ainsi que le jeu des acteurs Éric Bruneau et Benoît Gouin, qui personnifient respectivement Donald Lavoie et Claude Dubois, le chef du clan.
Le tueur à gages Donald Lavoie a confessé 27 meurtres. S’il n’a pas été condamné pour ceux-ci, c’est parce qu’il a témoigné, permettant aux policiers de frapper le clan Dubois et de mettre la main sur Claude Dubois qui était tant recherché. Il a reçu une peine de 8 ans de prison, mais pour séquestration et vol à main armée. Aujourd’hui, on ne sait pas où il se trouve. Il se serait exilé dans l’Ouest du pays, puis serait revenu au Québec, selon les informations les plus récentes.
Je précise cependant qu’il s’agit d’une fiction, et non d’un documentaire. Dans le cas des deux films, il ne faut pas oublier que, bien que leur histoire soit portée au cinéma, ces tueurs à gages sont d’abord des psychopathes qui ont fait plusieurs victimes. Oui, certaines d’entre elles étaient reliées au milieu criminel, mais d’autres sont mortes parce qu’elles se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Il ne faut pas faire d’eux des héros de cinéma. Ce sont des criminels notoires qui ont baigné dans la violence toute leur vie et qui ont semé la mort partout où ils sont passés.
Maintenant, à quand un film sur Yves «Appache» Trudeau ou Maurice «Mom» Boucher?
10-4!
(Propos recueillis par Gravité Média)