Le Regroupement des Associations québécoises des droits des retraités (AQDR) de la Montérégie s’inquiète des impacts de crise du logement sur les aînés. La montée des loyers et la pénurie de logements accessibles entraînent de plus en plus d’aînés locataires à faible revenu dans la précarité.
«Nous sommes témoins chaque jour de la détresse des personnes aînées: des loyers qui explosent, la crainte de représailles si on conteste une hausse, recours aux banques alimentaires parce qu’on doit payer un loyer trop cher, etc.» affirme Charles Lemieux, président de l’AQDR de la Rive-Sud de Montréal et membre du Regroupement des AQDR de la Montérégie.
Selon les données de 2022 de l’Observatoire québécois des inégalités, près de la moitié des aînés n’ont pas accès à un revenu viable.
Par ailleurs, la Montérégie a enregistré une augmentation de 98% de l’itinérance visible, entre 2018 et 2022.
Le 28 novembre, les porte-paroles du regroupement ont rencontré l’attachée politique de la ministre responsable de l‘Habitation, Caroline Proulx, afin de lui faire part de leurs revendications.
Ils réclament le gel temporaire des loyers «afin de freiner la spirale inflationniste», et la création d’un registre obligatoire des loyers.
Il est aussi essentiel selon eux de voir à la construction accélérée de logements sociaux et hors marché adaptés aux personnes aînées.
L’anonymisation des dossiers au Tribunal administratif du logement figure aussi parmi leurs demandes.
La Montérégie a enregistré une augmentation de 98% de l’itinérance visible, entre 2018 et 2022. (Photo : Le Courrier du Sud – archives)

