Économie
CSX prête à vendre ses installations de Valleyfield
le vendredi 07 décembre 2018
Modifié à 10 h 19 min le 07 décembre 2018
Les informations émanant de l’entreprise ferroviaire américaine CSX laissent entendre que son centre intermodal de Salaberry-de-Valleyfield ne répond pas aux attentes. Au point où la direction n’hésiterait pas à s’en départir.
Selon le site web trains.com, la haute direction de CSX Transportation a connu d’importantes transformations depuis la dernière année, notamment à la suite du décès de son ancien dirigeant, Hunter Harrison.
Déjà quelque mois avant son décès, celui-ci évoquait des transformations nécessaires dans sa stratégie du transport intermodal, en préconisant une approche différente pour les lignes ferroviaires de faible densité.
Celui-ci a même fait savoir en novembre 2017 que CSX allait se retirer du territoire canadien car les affaires n’y sont pas fructueuses. Selon lui, le terminal intermodal de Valleyfield, entre autres, n’a pas répondu aux attentes. En opération depuis décembre 2014, le site ne traite qu’une douzaine de conteneurs quotidiennement, mentionne le site trains.com. Pourtant, deux ans plus tôt, lors d’une visite des lieux, on nous parlait d’une centaine de conteneurs par jour.
Le Journal Saint-François a d’ailleurs appris que la directrice générale du terminal campivallensien, Diane Yelle, avait été récemment licenciée.
Par ailleurs, en juin dernier, CSX a mis en vente l’équivalent de 650 milles de ses lignes ferroviaires, incluant la ligne Massena, reliant Montréal à la ville de Syracuse, dans l’État de New York.
Puis en novembre, elle annonçait la vente de sa ligne ferroviaire d’une distance de 375 milles reliant Jacksonville à Pensacola, en Floride.
Un site toujours stratégique
Dans ces circonstances, il y a lieu de se demander si cette baisse d’activité au terminal de la rue Des Érables découle du contexte économique ou de la réelle volonté de l’entreprise à le développer. D’autant plus que le nouvel accord de libre-échange nord -américain signé récemment devrait favoriser le transport de marchandises transfrontalier.
Selon le magazine économique canadien Global Trade, le terminal CSX de Valleyfield compte parmi ceux les mieux placés au pays pour faciliter le transport de marchandises dans l’axe nord-sud.
Interrogé sur le sujet, le maire Miguel Lemieux se dit confiant relativement au potentiel de développement du terminal.
« CSX est une entreprise qui possède son propre plan d’affaires que je ne commenterai pas. Il n’en reste pas moins que le site de Valleyfield possède toujours le formidable potentiel dont il disposait déjà à ses débuts, rappelle-t-il. Que CSX poursuive l’aventure ou décide de vendre à une autre entreprise, la municipalité continuera d’être un partenaire exemplaire pour que le site connaisse une expansion qui reflète ses capacités ».
On peut dès lors se demander si la vente éventuelle du terminal intermodal à une autre entreprise ferroviaire ne serait pas une bonne nouvelle pour maximiser le site. Des échanges auraient d’ailleurs lieu avec certaines entreprises ferroviaires.