466 km/h en 3,02 secondes
466km/h. C’est la vitesse ahurissante atteinte par Daniel Mercier sur la piste d’accélération d’un quart de mille en Ohio. Un record de piste qui a permis au Campivallensien de remporter sa première victoire en série Top Fuel.
«J’ai atteint 5,1 en force G, précise le champion de l’épreuve IHRA Outlaw Nitro Series disputée le week-end dernier. Il s’agit d’une poussée incroyable. À cette vitesse, tu vois uniquement en noir et blanc. La vision rétrécit comme si je regardais dans un tuyau de piscine.»
Il a tour à tour éliminé des compétiteurs issus des États-Unis avant de partager la piste en finale avec Jake Sanders.
«En finale, j’avais l’inquiétude de pas faire comme les autres, a-t-il expliqué. Peur de spinner ou de faire une lumière rouge. Mon temps de réaction a été moins rapide que mon adversaire, mais j’ai quand même réussi à le battre.»
Il s’agit de la première présence sur la série IHRA de Mercier. Le tout coïncide avec sa première victoire en Top Fuel.
Sa vitesse de 466km/h et son temps de 3,02 secondes représentent deux records à la piste située à West Salem en Ohio.
Le pilote de 52 ans a fièrement développé son conditionnement physique au fil des ans. «Avant, je n’étais pas en forme comme ça et le niveau de stress était plus élevé, a-t-il fait remarquer. Il y a aussi des équipements qui m’ont permis de développer un meilleur temps de réaction. »

Équipe Mercier pose fièrement après la belle victoire acquise en Ohio. (Photo : gracieuseté)
La force québécoise
Le Campivallensien a rapidement été accepté dans le monde de l’accélération presqu’exclusivement composé d’Américains. «On est apprécié comme équipe et vraiment bien vu, affirme-t-il. Ce n’est pas rare quand on bat un Américain qu’il nous encourage à battre le prochain.»
La taille de l’Équipe Mercier est aussi modeste. Si des compétiteurs arrivent avec des équipiers par dizaine voir une centaine, les représentants de la province compte sur une équipe réduite mais performante.
«On compte sur une petite équipe formée de 10 Québécois, présente Mercier. On travaille bien, les Québécois on est reconnu pour ça. Plusieurs équipes sautent des moteurs; nous, on a fait 60 courses et on n’en a pas sauté un. Ça fait la différence. Ce qui nous permet de les battre chez eux avec notre petite équipe. »
12 000 forces de moteur
La puissance sous l’habitacle est capitale. Le moteur peut développer 12 000 forces. Toutes les 3 secondes, l’équivalant d’une course, il doit être refait en totalité. Lors d’un événement, c’est une course contre la montre de 90 minutes. Au bout du compte, Mercier évalue entre 30 et 40% des pièces qui peuvent être réutilisées.
L’atelier à Saint-Rémi est comparable à ceux que l’on peut observer en Formule 1 juge le compétiteur.
«Temps/homme, j’ai calculé que ça représentait 75 heures par seconde que je course», a-t-il estimé.
Au-delà de la mécanique, l’équipe doit évaluer l’humidité, la température, le béton et la colle pour réaliser de bonnes performances.
Les courses d’accélération représentent le sport le plus rapide sur quatre roues de la planète.
Une vingtaine d’années après son passage comme propriétaire d’une écurie Grand Prix sur le circuit motonautique, Mercier est toujours heureux dans son bolide de vitesse.
Dizaine de courses par année
L’IHRA a connu un regain cette année alors que de nombreux compétiteurs se sont ajoutés.
Le circuit de prédilection du Campivallensien demeure cependant la NHRA. Une dizaine de courses sont à son horaire annuellement, dont celle à Las Vegas le week-end de l’Halloween.
Une super belle piste où les points compte pour une fois et demi au classement. Mercier est actuellement 12e, mais comme il ne course qu’à temps partiel, il ne fonde pas d’espoir pour améliorer son rang.
BRAVO Daniel !!!