Danièle Sauvageau : reconnaître les défis et comprendre les besoins
Pour Danièle Sauvageau, que l’on voit ici avec la présidente de CCIBVHSL, Marie-Andrée Prévost, pour avoir une équipe parfaite, il faut un ensemble de compétences et mentionner à chaque joueur qu’il doit apprendre ce qu’il a à faire plutôt de juger ce que les autres font. (Photo – Journal Saint-François – Yanick Michaud)
L’actuelle directrice générale de La Victoire de Montréal, Danièle Sauvageau a longtemps entraîné des joueuses sur les patinoires de grands événements de hockey féminin à travers la planète et considère que les entrepreneurs sont aussi, comme elle, des coachs.
«Un coach, à l’origine c’est quelqu’un qui menait sa calèche d’un point A au point B. Vous, les entrepreneurs, vous prenez un projet et vous l’amenez du point A au point B. Mais un coach, c’est aussi quelqu’un qui partage, qui réfléchit et qui sait qu’il ne faut pas gaspiller une opportunité», lance l’ancienne policière et entraîneuse de l’équipe canadienne de hockey féminin qui a remporté plus d’une fois l’or aux olympiques et dans les confrontations mondiales.
La conférencière prenait la parole en lever de rideau du Sommet régional de l’entrepreneuriat qui se tenait mardi à l’Hôtel MOCO de Valleyfield. Le rendez-vous économique était planifié par le Chambre de commerce et d’industrie de Beauharnois, Valleyfield, Haut-Saint-Laurent depuis la dernière année.
Un excellent timing
Le Sommet s’ouvrait en matinée et les partenaires comme le député Claude Reid ou le maire Miguel Lemieux ont parlé d’un bon moment pour le tenir alors que se tient un bras de fer avec l’imprévisible président américain qui menace l’équilibre de l’économie entre les États-Unis, le Canada et par ricochet le Québec et la capitale du Suroît.
Danièle Sauvageau en a donc profité pour dresser un parallèle avec le début de sa carrière derrière le banc de l’équipe féminine représentant l’unifolié.
«Nous ne perdions pas. Jamais. Que des victoires et quand ça va bien, tu regardes en avant. Tu roules, sans regarder dans les rétroviseurs, le toit baissé et le vent dans les cheveux. Mais parfois tu dois te questionner et t’assurer de ne pas te faire dépasser. Quand tu te mets à avoir peur de perdre, tu vis dans l’incertitude avec le sentiment de ne pas être prêt pour ça. C’est dans ce temps là que tu dois compter sur ton équipe, former la meilleure, identifier les défis et y répondre», raconte la conférencière.
Identifier les bonnes personnes
Celle qui a participé à une start-up avec la création de la Ligue professionnelle de hockey féminin il y a 16 mois, raconte que Wayne Gretzky lui a enseigné un conseil essentiel quand elle le fréquentait dans les hautes sphères du hockey canadien. «Il disait, ce que je sais, je le sais, ce que je ne sais pas, je ne le sais pas, mais je vais aller chercher la réponse. Il faut avoir de la hauteur et des angles différents pour prendre de bonnes décisions. Mais vous, en prenant une pause aujourd’hui et en venant prendre part à ce Sommet, vous vous donnez du temps pour réfléchir, pour acquérir des outils et pour chercher des réponses», prétend Danièle Sauvageau qui estime qu’il est aussi important d’aider les autres que de demander de l’aide.