De bonnes et de moins bonnes nouvelles sur le front de l’inflation
Rebonjour après la pause estivale!
Il aurait été agréable de vous retrouver avec un lot de bonnes nouvelles mais, pour l’instant, le paysage économique est encore contrasté, notamment en ce qui a trait au coût de la vie.
D’abord, un peu de réconfort. La dernière lecture de l’inflation, par Statistique Canada, montre que la croissance des prix dans les épiceries est en train de ralentir. Ils sont malheureusement toujours en hausse, mais sur un an, de juillet 2022 à juillet 2023, l’augmentation a été de 8,5%, par rapport à 9,1%.
On ne sabrera pas le champagne pour autant, sauf qu’on peut y voir un renversement de tendance, en espérant des allègements plus substantiels.
De même, les voyages aussi commencent à être moins dispendieux, tant sur le plan de l’hébergement que du transport par avion, alors que les factures avaient fortement grimpé au sortir de la pandémie.
Là aussi, le cycle serait en train de s’inverser, alors que la pénurie de personnel s’estompe, elle qui avait pesé fort sur la hausse des coûts.
Par contre, l’accalmie bienvenue à la pompe à essence n’aura pas duré longtemps. Depuis juillet, les prix ont bondi d’environ 12%, au moment où les gens étaient nombreux à prendre la route. C’est la tempête parfaite: la demande a repris de la vigueur, les pays pétroliers limitent l’offre – sans parler des sanctions contre la Russie -, puis la nouvelle taxe carbone fédérale imposée aux producteurs est entrée en fonction le 1er juillet et va inévitablement atteindre les consommateurs. En même temps, cette flambée va forcément se répercuter sur les coûts de fabrication et de transport de marchandises en tous genres.
Dans les moins bonnes nouvelles, il faut aussi mentionner la baisse radicale des mises en chantier résidentielles, imputable en bonne partie à l’augmentation importante des taux d’intérêt qui rendent les habitations toujours plus onéreuses. Cette contraction du marché survient malheureusement au moment où le manque de logements frappe en particulier la grande région de Montréal, une des seules à voir croître sa population.
Tout n’est quand même pas si sombre, ne serait-ce que parce qu’on s’attend à ce que la Banque du Canada modère bientôt ses ardeurs et arrête de faire grimper son taux d’intérêt directeur. Si le coût du crédit diminue, un bon pan de l’économie pourra mieux respirer et les finances des ménages en profiteront tout autant.
À suivre cet automne…