Environnement

De nouveaux espaces de 46 hectares protégés sur le mont Rigaud

le mardi 18 mai 2021
Modifié à 15 h 15 min le 18 mai 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Un partenariat mis sur pied par l’entremise de Nature-Action Québec permettra la préservation de 46 hectares de forêt supplémentaires sur le mont Rigaud, à l’extrême ouest de la Montérégie. Ces espaces sont localisés sur une propriété située sur le versant sud du mont Rigaud, à Sainte-Marthe, et ont été vendus à Nature-Action Québec par la famille Leduc. En vidéo-conférence, le député fédéral de Vaudreuil-Soulanges, Peter Schiefke, a annoncé la contribution totalisant 492 000 $ du fédéral permettant de procéder à cette acquisition, « l’équivalent de 64 terrains de soccer », a-t-il précisé. « Une grande partie de la richesse que nous offre la nature ici à Vaudreuil-Soulanges se trouve au mont Rigaud. Il s'agit d'un point de repère indéniable dans notre communauté qui abrite une immense valeur écologique et qui nous offre à tous des activités de plein air tout au long de l'année », a poursuivi le député. Cette contribution s’inscrit dans un partenariat impliquant Environnement et Changement climatique Canada par l’entremise du Fonds de la nature du Canada, la Fondation de la faune du Québec, la Fondation Écho ainsi que Conservation de la nature Canada et le gouvernement du Québec, par l’entremise du Projet partenariat pour les milieux naturels (PPMN) du ministère de l’Environnement.

Espèces en péril

Cet espace vient s’ajouter aux 145 hectares déjà protégés par Nature-Action Québec dans le mont Rigaud et permet ainsi de consolider la superficie protégée dans ce milieu de grande valeur écologique. Notons que la MRC Vaudreuil-Soulanges ainsi que la Fiducie de conservation du patrimoine naturel de Rigaud protègent quant à elles 87,17 hectares. Donc au total ce sont 279,1 hectares qui sont protégés à perpétuité sur le mont Rigaud. Selon Nature-Action Québec, les lots nouvellement protégés abritent une portion d’une chênaie rouge couvrant quelque 8,4 ha classée comme écosystème forestier exceptionnel rare. On y retrouve aussi le noyer cendré, une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec et en voie de disparition au Canada ainsi que le frêne noir, une espèce désignée menacée au Canada. [caption id="attachment_99694" align="alignnone" width="444"] (Photo Ville de Rigaud)[/caption] Des peuplements de pruches du Canada ainsi que d’érable à sucre accompagnés de divers feuillus nobles sont également présents. De plus, des espèces fauniques à statut précaire telles que le Pioui de l’Est, désigné préoccupant au Canada, la Grive des bois, désignée menacée au Canada, ainsi que la couleuvre à collier et la couleuvre verte, toutes deux susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec, sont présentes dans le secteur. « Le mont Rigaud constitue l’un des grands massifs forestiers qui demeure en Montérégie », a fait savoir Alexandrine Larson Dupuis, de Nature-Action Québec. Le directeur de l’organisme, Pascal Bigras, a fait savoir que ces nouveaux espaces préservés allaient néanmoins demeurer accessibles pour la population, « dans le respect de leur fragilité. » Incidemment, des partenaires travaillent à l’élaboration d’un plan directeur visant à établir les balises de ce qui pourra être aménagé pour favoriser l’accès et la protection des lieux.