Des citoyens aident des paramédics enlisés dans la neige
Les paramédics ont obtenu l'aide de citoyens qui ont déblayé la route pour leur permettre de quitter rapidement d'une intervention dans le quartier Grande-Île dimanche. (Photo : archives)
Dans une urgence, chaque seconde compte. Dimanche, un homme en situation d’infarctus et les paramédics à son secours ont pu compter sur le support des citoyens qui ont contribué à sauver une vie.
«C’est assurément une des très belles interventions que j’ai faites, a signifié Simon Jeanneau. Dans cette tempête hors norme, l’implication citoyenne a été très belle. Les citoyens ont fait une grosse différence.»
L’intervention à laquelle son confrère Gaétan Dutil, le paramédic en soins avancé David Charlebois et lui ont participé à été hors du commun.
Le trio a été appelé pour secourir un homme âgé dans la soixantaine. Le résident du quartier Grande-Île faisait un infarctus et s’était réfugié dans sa voiture. L’accumulation de neige sur les routes a compliqué le déplacement du véhicule d’urgence. «Arrivés dans le quartier, on savait que si on arrêtait, on s’enlisait.»
Spontanément, les citoyens sont venus, munis de pelles, de souffleuses et même un véhicule Jeep équipé d’une gratte, ont contribué à leur façon, à l’intervention. Une déneigeuse a aussi été dépêchée sur place pour accéder au boul. Bord-de-l’Eau.
«On n'a pas eu à demander de l'aide, les citoyens se sont impliqués par eux-mêmes, a confié M. Dutil. Il y en a un qui est arrivé avec sa souffleuse et je lui ai demandé de me faire un couloir entre l'ambulance et le véhicule pour amener mon équipement.»
Dans ce genre de situation, la durée d’intervention moyenne dans un domicile qui comprend des manœuvres, une évaluation et l’administration de médicaments, est évaluée à environ 20 minutes.
«C’est la première fois que je faisais une intervention médicale assis côté passager pendant que les gens déneigeaient autour de l’ambulance pour nous permettre de partir. Assis dans l’ambulance, je trouvais que ça allait vite. Tout ça a pris 22 minutes je crois. Je veux vraiment remercier les citoyens», de résumer le paramédic.
Les signes vitaux du sexagénaire était toujours stable au moment où il a été envoyé en salle d’opération au Centre universitaire de santé McGill.
Le 18 février, il a obtenu son congé de l’hôpital et il ne présenterait aucune séquelle.