Des élèves d'Edgar-Hébert se rendent à l'école à vélo en toute sécurité

Depuis quelques semaines déjà, grâce au projet Edgar à vélo, une vingtaine d’élèves de l’école Edgar-Hébert à Salaberry-de-Valleyfield font le chemin vers l’école et le retour à la maison à vélo en compagnie de membres du personnel, de la communauté locale et de vélo-patrouilleurs de la MRC de Beauharnois-Salaberry.

Initiative de Sylvie Charron, enseignante, et d’Isabelle Lemieux, orthopédagogue, le projet Edgar à vélo accueille ainsi chaque jour des élèves sur un circuit traversant les quartiers Jules-Léger et Robert-Cauchon. À l’aller comme au retour, des vélo-patrouilleurs et des bénévoles encadrent les déplacements des élèves sur le trajet entre leur domicile et l’école Edgar-Hébert.

Pour inciter les élèves à participer, un formulaire a été acheminé plus tôt ce printemps à tous les parents d’élèves résidant près de l’école Edgar-Hébert, afin qu’ils confirment la présence de leur enfant sur le parcours ou qu’ils manifestent leur intérêt à rejoindre l’équipe d’accompagnateurs.

« On souhaitait d’abord organiser ce transport à vélo pour faire bouger les jeunes, mais aussi afin qu’ils apprennent à circuler dans les rues de manière sécuritaire. Tous les quartiers ne sont pas dotés de pistes cyclables, alors on leur apprend les règles nécessaires pour faciliter les déplacements », précise Mme Charron.

(Photo CSSVT)

Sur son parcours, Edgar à vélo traverse deux parcs qui sont des points de rassemblement, avant de rejoindre une piste cyclable qui termine tout près de la cour d’école. Des élèves se joignent donc graduellement au groupe de cyclistes qui prend environ 25 minutes pour arriver à bon port.

« C’est une activité qui permet aux enfants de développer leurs aptitudes et leur autonomie à vélo. Ils gagnent en confiance, ils apprennent quelques petits trucs au passage et ils développent aussi un sentiment d’appartenance au groupe. C’est une formule gagnante pour créer de saines habitudes de vie », ajoute Mme Lemieux.

Pour les jeunes comme pour les adultes qui les accompagnent, Edgar à vélo devient aussi un moment de ressourcement où l’on profite du beau temps en bonne compagnie et où l’on se concentre sur la nature. « Ça nous permet de décrocher du quotidien et de faire passer les mauvaises énergies dans le pédalier, rigole Mme Charron. C’est aussi une belle manière de faire revivre le transport actif et collectif qui était plus présent à une certaine époque dans nos écoles ».

Au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands, on accueille ce projet avec fierté et reconnaissance. « Quelle belle initiative de notre milieu! Faire bouger les jeunes, les accompagner dans le développement de leur plein potentiel, en faire des citoyens actifs qui ont conscience de leur environnement. C’est en pleine cohérence avec les valeurs de bienveillance, de courage, de collaboration et de confiance que l’on prône dans nos établissements. Bravo! », ajoute François Robichaud, directeur général adjoint à la réussite au CSSVT.

Pour le moment, Edgar à vélo demeure un projet pilote, mais les responsables souhaitent qu’il prenne de l’ampleur au cours de la prochaine année. À cet effet, elles sont activement à la recherche de bénévoles, parents, grands-parents et gens de la communauté qui pourraient offrir des trajets supplémentaires pour les élèves qui fréquentent l’école Edgar-Hébert.

« Évidemment, si on peut également inspirer les écoles des autres secteurs à imaginer des circuits qui pourraient permettre à leurs élèves de vivre cette expérience, ce serait vraiment formidable pour notre communauté », conclut Mme Charron.

Edgar à vélo se déroule beau temps, mauvais temps, de septembre à novembre, puis d’avril à juin. (M.P.)