Des élus ont réagi à la récente annonce de Viva Média qui a cessé ses activités médiatiques, déplorant du même coup une perte pour la démocratie.

La députée bloquiste Claude DeBellefeuille a d’une part, réagi en se disant grandement attristée par la fermeture de l’entreprise médiatique, dans un contexte où les médias de proximité doivent composer avec les géants du web tels que META, alors que le gouvernement fédéral vient d’abolir la taxe sur les services numériques.

« La perte d’un hebdo c’est la perte d’une information locale de qualité, produite par des journalistes professionnels qui maitrisent leur terrain. Cette fermeture a des conséquences directes sur notre démocratie», mentionne-t-elle.

Rappelons qu’à presque pareille date en 2023, Mme DeBellefeuille et le porte-parole du Bloc Martin Champoux avaient tenu une conférence de presse en compagnie des différentes directions des médias locaux afin de dénoncer les tactiques d’intimidation de META.

Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, la fin des opérations de Viva Média n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie et le débat public. 

«Un des plus grands défis de notre époque, c’est l’accès à une information juste et vérifiée. Chacun peut ultimement tirer ses propres conclusions, mais l’important c’est que le débat se fasse sur de vrais faits et non sur des rumeurs, des ouï-dires ou, dans le pire des cas, des inventions», dit-il.

«Les médias locaux, de par leur obligation de respecter une démarche journalistique reconnue et encadrée, constituent l’un des rouages essentiels pour garantir l’accès à cette information vérifiée. C’est également leur travail qui nous permet d’être informés sur des enjeux qui touchent directement nos communautés et non seulement sur des sujets de nature plus nationale.»

La députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, a quant à elle salué le travail de la pdg Marie-Andrée Prévost dans la défense de l’information locale et la place des femmes dans le mileu des affaires.

Entreprise en faillite

Par ailleurs, le Journal a appris que cette fermeture découlait d’un avis de faillite que Viva Média a déposé auprès du syndic Raymond Chabot en date du 18 août 2025.

L’entreprise témoigne de créances totalisant plus de 1,2 M$ envers une vingtaine d’entreprises, institutions et instances gouvernementales.