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Des jeunes filles s’enfuient aussi du Centre jeunesse de Valleyfield

le mardi 09 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 février 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

La situation vécue dans les Centres jeunesses de Laval n’est pas un cas isolé. Au Centre jeunesse de la Montérégie de Salaberry-de-Valleyfield aussi, les résidentes prennent régulièrement la poudre escampette. Toutefois, la direction assure qu’il n’y a pas évidence d'infiltration des gangs de rues à l'intérieur de l’établissement.

Difficile de chiffrer le nombre de fugues par année à l’établissement anciennement connu sous l’appellation Val Séjour. La seule statistique disponible touche l’ensemble de la Montérégie.  Le nombre de fugues était de 1480 en Montérégie en 2014-2015; un secteur du territoire a connu une augmentation plus grande de fugues.

Toutefois, Daniel Vincent, conseiller-cadre à la direction adjointe des communications, des relations médias et ministérielles pour le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est, mentionne que ce secteur ne peut être dévoilé pour ne pas attirer davantage l’attention de futurs recruteurs dans ce secteur de la Montérégie

Les accès pour sortir sont débarrés

Ce n’est pas vraiment difficile pour un jeune résident d’un centre jeunesse, qui ne purge pas une sentence de contrevenant, de quitter l’établissement puisque depuis 2007 les portes donnant accès à l’extérieur ne sont pas toutes verrouillées. Cette mesure fait suite à un règlement sur les conditions du recours à l’hébergement en unité d’encadrement intensif.

«L’idée n’est pas d’embarrer tous les jeunes, mais d’offrir le niveau d’encadrement adapté à la situation de chacun, explique Daniel Vincent. Les centres jeunesse sont des milieux de vie où les jeunes sont libres de circuler.»

Le campus de Salaberry-de-Valleyfield compte cinq unités de vie. Deux sont destinées à une clientèle féminine à raison de 13 bénéficiaires par unité. Les adolescentes résidentes du centre disposent toutes d’un plan d’intervention individuel mis en place selon les besoins. Par contre, M. Vincent confirme que toutes les jeunes sont sensibilisées à la problématique de gang de rue avec la collaboration de l’équipe Mobilis..

«À la direction jeunesse du CISSSME nous avons le projet Mobilis né en 2008 de l’initiative du Centre jeunesse de la Montérégie et du Service de police de Longueuil qui a mis en place un protocole visant à prévenir l’adhésion des jeunes aux gangs de rue, tout en implantant les conditions favorables à la désaffiliation des membres et des sympathisants (…) Fait encourageant cependant, alors que le taux de réussite des enquêtes pour proxénétisme se situe autour de 20 %, celui du projet Mobilis est de 100 %», assure le porte-parole.

Finalement, notons que pour les bénéficiaires présentant un haut risque de fugue, des motifs laissant croire qu’un jeune est sous l’emprise d’un gang de rue ou d’un proxénète sont des éléments considérés dans le type d’encadrement jugé nécessaire.