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Des sacrifices à faire pour sauver le Centre Sportif Soulanges

le mardi 21 novembre 2023
Modifié à 11 h 53 min le 23 novembre 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Des dizaines de jeunes hockeyeurs y ont été d'un plaidoyer pour conserver leur aréna. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)

Il a été fortement question du Centre Sportif Soulanges au cours de la dernière semaine, et pour cause, l’infrastructure a connu de meilleurs jours et sa remise sur pied, inévitable, coûtera cher.

Or, l’aréna qui dessert toute la population de Soulanges est située à Saint-Polycarpe et les municipalités environnantes se dédouanent quant aux travaux de réfection nécessaires pour assurer la survie de la seule patinoire de la région. « C’est le fameux débat de dire que l’aréna est ici et que ce n’est pas sur le territoire d’un tel ou de l’autre, mais nous sommes rendus là, nous n’avons pas le choix de nous entraider. Maintenant, une fois que c’est dit, les maires de la plupart des municipalités autour sont d’accord, mais il faut maintenant convaincre les conseillers et la population », indique Vincent Lemieux, directeur général du CSS.

Des chiffres et un manque de réponses

L’établissement érigé il y a quatre décennies a toujours été payé et entretenu par Saint-Polycarpe. Des citoyens entendus au conseil de ville de Coteau-du-Lac la semaine dernière ont mentionné qu’il était peut-être le temps de payer à leur tour pour que les enfants de partout dans Soulanges puissent continuer d’y patiner. Actuellement, 25 % des hockeyeurs et patineuses artistiques qui utilisent le CSS sont de Coteau-du-Lac et 33 % seraient de Saint-Zotique.

« Les villes doivent embarquer parce que l’on est capable d’accomplir quelque chose si on se met tous ensemble. Il faut montrer que nous avons cette volonté de sauver ce milieu rassembleur utilisé par des enfants de partout dans Soulanges. On désire que nos enfants bougent, qu’ils ne flânent pas dans la rue, offrons-leur un endroit pour les occuper. Nous l’avons déjà, il faut réussir à la garder », lance Jessica Berthiaume de Coteau-du-Lac, dont les quatre enfants pratiquent le hockey.

Les conseillers de l’endroit attendent cependant d’avoir des réponses à leurs nombreuses questions quant aux coûts et aux travaux à effectuer. « Il manque énormément de détails, personne n’est contre, mais il faut savoir dans quoi on s’embarque. Les coûts pour chacun des citoyens doivent être établis d’avance parce qu’on s’embarque pour payer pendant 20 ans. Nous voulons être sûrs à 100 % avant de rendre une décision », ont mentionné en partie les conseillers réunis autour de la mairesse Andrée Brosseau.

Saint-Zotique désire aller de l’avant

Même son de cloche pour Saint-Zotique alors que le maire Yvon Chiasson admet qu’il doit convaincre quelques-uns de ses conseillers. « Il y a quelques années, quand les subventions provinciale et fédérale ont été annoncées pour l’aréna, nous avons attendu parce que nous envisagions d’avoir un aréna ici. Mais en 2023, il en coûterait de 25 à 30 M$ pour une structure à deux glaces. Ce n’est pas possible, alors nous devons sauver l’aréna qui est situé à Saint-Polycarpe et que nous utilisons tous », dit celui qui aimerait bien voir la création d’une régie où chacune des municipalités détiendrait une part de l’aréna.    

Il sait cependant que des sacrifices seront nécessaires. « Nous travaillons actuellement au budget et ça va être difficile partout, mais les parents et ceux qui y croient doivent sortir, se battre et montrer la mobilisation », ajoute celui qui voit 118 jeunes de Saint-Zotique utiliser l’aréna régulièrement, sans compter les adultes dans les ligues de garage, entre autres.