Ce sont 49 employés de laboratoire de l’Hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield et de l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, qui seront transférés à la fin de la mise en place du projet Optilab, selon le plan de main-d’œuvre présenté aux employés le 7 février.

Les gens touchés ne seront pas mis à pied. Cependant, ils devront se présenter à leur nouveau lieu de travail à l’Hôpital Charles-LeMoyne, situé à Greenfield Park. Pour un travailleur de Salaberry-de-Valleyfield, le trajet représentera 750 kilomètres pour une semaine de travail de cinq jours.

Les transferts toucheront tous les quarts de métiers liés au centre d’analyse. La plupart des transferts toucheront les technologistes médicaux. En entrevue, Fabienne Chabot, représentante syndicale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) a fait part de ses inquiétudes.

«Les salariés sont débinés. Ça s’en vient dans trois ans, mais c’est encore très flou. On craint que les gens décident de quitter avant le transfert», confie Mme Chabot.

De son côté, la présidente du Syndicat des employés de bureau, Micheline Charron, accueille avec surprise cette nouvelle. «On voudrait que le ministre recule, mais il ne le fera probablement pas. Maintenant, on veut s’assurer que les transferts se fassent le plus humainement possible.»

L’information est transmise au compte-gouttes, affirme Mme Charron. «Les employés sont concernés et posent des questions, mais n’ont pas de réponse. On n’est pas encore en mesure de nous expliquer comment ça va se traduire.»

Optilab, imposé par le ministère de la Santé, vise à centraliser les centres d’analyse de toute la Montérégie à l’hôpital Charles-Lemoyne à Longueuil. La réorganisation enverra près des 70% des analyses à effectuer au centre hospitalier longueuillois.

Un projet incontournable

En entrevue avec TC Média en septembre 2016, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a maintenu que ce projet, qui dégagerait des économies de 75 M$, était nécessaire pour soutenir le réseau de la santé.

«Cette économie, ce n’est pas une question d’équilibre budgétaire, c’est pour la réinvestir en santé. Les besoins qui s’en viennent dans les CHSLD et pour les soins à domicile sont grands. Le besoin s’accélère maintenant», soulignait à ce moment le ministre Barrette.