ADMINISTRATION. Le conseil des maires de la MRC du Haut-Saint-Laurent a entériné la nomination sur une base intérimaire d’un nouveau directeur général en remplacement de François Landreville, qui a pris un départ à la retraite pour des raisons familiales sérieuses après avoir occupé ce poste pendant 28 ans.
La MRC a fait appel à la Fédération québécoise des municipalités pour trouver un successeur à M. Landreville dans des délais raisonnables et le candidat retenu est Laurent Lampron, originaire de Lambton en Estrie et résident de Gatineau.
Le gestionnaire âgé de 63 ans a complété un mandat de deux ans à la direction général de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Outaouais en 2016. M. Lampron avait cumulé les mêmes fonctions à la barre de la CRÉ de Chaudière-Appalaches, de 2005 à 2014. Depuis son départ de la CRÉ en Outaouais, il a œuvré comme consultant auprès de divers organismes publics.
Lampron arrive au moment où l’administration de la MRC doit donner un coup de barre pour assainir ses finances en raison d’un déficit de accumulé de 1 078 000 $ sur une période de 3 ans. L’abcès a crevé le 17 janvier lors de la séance mensuelle du conseil des maires alors que le directeur général en place a fait état de l’urgence de la situation. Réagissant au refus des élus d’augmenter la marge de crédit de 1,5 à 2 millions $, M. Landreville a signifié qu’il n’avait pas les fonds suffisants pour payer les factures de décembre.
L’assemblée a pris fin à la suite d’une résolution demandant une prolongation pour l’adoption du budget 2018 jusqu’en mars. Au lendemain de réunion houleuse, le directeur général a envoyé une lettre au conseil exécutif de la MRC pour faire part de sa décision de quitter son poste.
Concernant l’entrée en fonction du nouveau directeur général, la préfète de la MRC, Louise Lebrun a indiqué que la durée de la période intérimaire reste indéterminée. «M. Lampron a accepté de venir s’établir dans la région. Nous allons prendre le temps nécessaire pour redresser les finances et on se penchera sur la permanence plus tard», précise Mme Lebrun, tout mentionnant que M. Lampron s’est engagé à accompagner les maires jusqu’au terme du processus d’embauche d’un nouveau directeur général.
«Il y a un gros travail à faire. Nous devons établir nos priorités et orientations en tenant compte des obligations financières que le conseil des maires s’est engagé à rencontrer», a attesté Mme Lebrun. La préfète attribue le bilan déficitaire de la MRC à trois éléments principaux: les frais d’expropriation du site Droulers, les opérations du Taxibus et un certain laxisme au sein de l’administration.
L’entrée en fonction du directeur général par intérim est prévue le lundi 12 mars.
