Les pilotes d’hydroplanes ne parviennent jamais à vaincre la rivière Niagara aux Régates de Tonawanda (N.Y.), ils peuvent seulement survivre à leurs tours de piste sur le tumultueux plan d’eau.

Ces paroles de l’annonceur et ex-champion coureur Dick Delsener reflètent fidèlement la tournure des événements au rendez-vous 2017 du «Thunder on the Niagara». Au lendemain d’une journée de samedi soufflée par des vents forts, Dame nature a été un peu plus généreuse  mais seulement 13 des 21 épreuves prévues à l’horaire ont pu être disputées, dimanche.

Les courses complétées ont laissé des séquelles, notamment sur le «Bad Influence» F-79  qui n’avait plus qu’un seul ponton quand le conducteur Douglas Rapp et l’embarcation ont été remorqués à la suite d’une qualification de la Formule 2500. Quant à la seule finale présentée aux milliers de spectateurs massés sur les berges de la rivière Niagara, celle de la classe Grand Prix, elle a donné lieu à un dénouement invraisemblable.

Donny Allen, assigné au siège du «Fat Chance Too» GP-101 en l’absence d’Andrew Tate, qui pilotait en «Unlimited» à Seattle (Washington), a déjoué tous les pronostics en remportant sa première finale en carrière dans la Ligue de Régates d’hydroplanes (HRL). Obligé de s’élancer à l’extérieur en raison des restrictions de pilotage, le coureur de Oshkosh (Wisconsin) a défié les probabilités en s’appropriant la victoire à sa toute première journée aux commandes du «GP-101».

C’est Mathieu Daoust qui a propulsé son embarcation  «The Dog» GP-9 en avant à la sortie du tournant initial et Donny Allen l’a rejoint vers la fin du premier tour. L’Américain a ensuite distancé son adversaire québécois pour atteindre la ligne d’arrivée en 2 minutes, 30 secondes et 75 centièmes, un peu moins de 8 secondes devant le Québécois.

Allen a eu de la chance aussi puisque son aileron stabilisateur a arraché au 4e tour pour aboutir sur le bateau tout près du cockpit. «Heureusement, l’aileron est demeuré en position sur le bateau jusqu’à la fin de la course», a relaté Donny Allen, qui n’en revenait pas d’avoir réalisé son exploit.

«Je suis sans mot. Au début de la fin de semaine, jamais j’aurais pensé que je pouvais gagner la finale. Tout le crédit va à l’équipe», a commenté Allen, qui n’avait toujours pas goûté à la victoire en Hydro 350 même s’il a plusieurs podiums à son crédit depuis son arrivée en HRL.

Mathieu Daoust, en vertu de sa 2e position, a rétréci l’écart qui le sépare de Bert Henderson au championnat, le «Steeler» n’ayant pas été qualifié pour la finale à cause d’un bris de moteur dans la course 2A. Mike Monahan (GP-35) a fini 3e, suivi de Marc Théorêt (GP-444) et Robin Demers (GP-757).

Martin Rochon (GP-773) a été victime du bris de la courroie du surcompresseur et Brandon Kennedy (GP-25) avait causé l’arrêt du premier départ quand il s’est immobilisé dans le premier virage.

Leblanc, Huganir et Weber victorieux

Dans les autres classes, les résultats des qualifications ont déterminé les vainqueurs. En Hydro 350, Rémy Leblanc (H-799) l’a emporté devant Jimmy King (H-12) et Jonathan Daoust (H-15), qui a décroché un premier podium. Ils ont été suivis de Nicolas Rousse (H-1), Derec Smith (H-13) et Richard Haineault (H-2).

Tom Huganir (F-69) a été le premier de classe en Formule 2500 alors que Yan Lecompte (F-28), Tyler Kaddatz (F-518), Donald Leduc (F-1) et Richard Wilhlem (F-126) ont complété le Top 5. Dans la classe 2,5 litres, Alexis Weber (S-55) a eu le meilleur sur Dominic Demers (S-44) au bris d’égalité. Les deux pilotes ont gagné leur qualification mais Weber l’emporte en raison des points au championnat. Frédéric Couturier (S-313) a fini 3e, suivi d’Alexandre Abbott (S-91), Samuel Tremblay (S-316), Tommy Shannon (S-4), Dylan Runne (S-3) et Stéphanie Blain (S-757).