Société
Édith Dumont, pilier du fait français dans l’est ontarien
le jeudi 07 décembre 2017
Modifié à 14 h 17 min le 07 décembre 2017
Originaire de Salaberry-de-Valleyfield, Édith Dumont fait sa marque à la tête du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario. Son implication dans la communauté lui a aussi valu d’être décorée de l’Ordre d’Ottawa récemment.
Cette distinction décernée par la Ville d’Ottawa vient souligner son implication, son accessibilité et son sens de l’innovation au sein du milieu scolaire et communautaire.
Résidente d’Ottawa, Mme Dumont est reconnue pour son action citoyenne au sein de sa communauté, où elle côtoie divers groupes communautaires, associations culturelles et s’implique au sein d’un organisme d’aide pour femmes au statut précaire.
Bien qu’ayant grandi à Salaberry-de-Valleyfield, Édith Dumont a toujours entretenu des liens avec les communautés de l’est ontarien, d’où provenaient ses grands-parents. Elle revient souvent à Valleyfield, dit-elle, où ses parents demeurent toujours.
Diplômée en orthopédagogie, elle s’est vite intéressée au secteur de l’enfance en difficulté. Ses connaissances de ce domaine ont été approfondies lors de séjours en France et en Afrique du Sud, où elle a aussi agi comme bénévole dans le secteur de la petite enfance.
«En Afrique du Sud, je me souviens que Nelson Mandela avait un discours très ferme sur l’éducation. Ses discours m’ont marquée… le personnage était tellement accessible. C’était touchant de le voir si proche des gens», raconte-t-elle dans une entrevue accordée au site #ONfr.
Depuis six ans, à titre de directrice générale du CEPEO, Mme Dumont assure la gestion d’un organisme qui compte 43 écoles francophones, soit environ 15 500 élèves, sur un territoire de 40 000 km carrés qui couvre tout l’est ontarien, jusqu’à Kingston.
[caption id="attachment_42546" align="alignnone" width="521"] Depuis six ans, Édith Dumont est la directrice générale du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario.[/caption]
«Notre conseil scolaire est reconnu pour agir comme de véritables partenaires de nos communautés», dit-elle. Régulièrement, elle entretient des liens avec les enseignants, les élèves et prend part à des activités communautaires dans différentes localités du territoire. Ardente défenseur de la cause des femmes, elle ne se gêne pas, dit-elle, pour aborder ces questions et inciter celles-ci à prendre leur place dans la société.
Parmi les dossiers qu’elle défend à la tête du CEPEO, la pénurie croissante d’espaces dans les écoles francophones de l’est ontarien. Selon elle, les sondages de Statistiques Canada en marge du recensement ne reflètent pas la réalité des familles dont le français demeure la seconde, voire la troisième langue d’usage.