Les moyens de pression sont très présents à l’Hôpital du Suroît. Les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont la ferme intention de se faire dérangeants.

Il ne faut pas se surprendre de voir plusieurs personnes vêtues d’un pyjama lors d’une visite à l’établissement de santé situé à Salaberry-de-Valleyfield. Les 740 membres de la section locale de la FIQ ont décidé en assemblée générale de déroger du code vestimentaire obligatoire.

«Ça fatigue l’employeur et c’est le but. Celui-ci en parle au gouvernement, explique Vanessa Léger, représentante syndicale. De plus, en étant ainsi vêtus, les gens nous remarquent.» 

Il ne fait pas croire que les membres de la FIQ demandent uniquement une augmentation salariale. Leurs revendications vont beaucoup plus loin. «On souhaite avoir un ratio-patient. Présentement, ça varie selon les différents établissements, souligne Mme Léger. Nos membres sont à bout de souffle et Québec voudrait qu’ils travaillent encore plus et encore plus longtemps.»

Outre la hausse salariale de 13 % pour les cinq prochaines années, les membres de la FIQ souhaitent conserver le droit de retraite sans pénalité à 60 ans ou 35 années de service et les primes de travail pour les quarts de soir, nuit et soins critiques.

«Il y a d’autres moyens de pression qui s’en viennent. Présentement, beaucoup de membres ont fait calculer leur plan de retraite puisqu’ils comptent quitter avant que les nouvelles pénalités entrent en vigueur. Il faut faire bouger les choses», fait savoir Mme Léger.

Du côté de Centre intégré de santé et des services sociaux de la Montérégie-Ouest, la responsable aux communications avec les médias, Chantal Huot, confirme que la situation ne passe pas inaperçue.

«C’est un moyen de pression qui est toléré, mais qui ne doit pas atteindre la qualité et la sécurité des patients, assure Mme Huot. Toutefois, en aucun temps, ceci s’applique aux différents blocs opératoires.»