Enseignante acquittée d’incitation à des contacts sexuels avec un élève
Une enseignante de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes, Annie Bergeron, a été acquittée des accusations d’incitation à des contacts sexuels et de leurre informatique auprès d’un de ses élèves, le vendredi 1er avril au palais de justice de Valleyfield.
Les accusations portées contre la dame de 54 ans font suite à la découverte de conversations Facebook et de messages textes par le père de l'adolescent. Dans les échanges, l’enseignante de français mentionne qu’elle souhaitait passer la nuit avec lui afin de pouvoir ressentir de la tendresse. Elle continue en lui mentionnant qu’ils pourraient s’embrasser et qu’elle n’en parlerait à personne. D’ailleurs, pendant son procès, il a été démontré que l’élève a dormi chez l’accusée à deux reprises, mais qu’aucun acte sexuel n’a été posé.
Pour sa défense, Annie Bergeron a expliqué qu’elle avait vécu une période sombre dans sa vie et qu’elle n’avait jamais désiré son étudiant sexuellement. «Lorsque j’ai dit que je voulais l’embrasser, je faisais référence à l’œuvre de Chopin qui veut dire le serrer dans mes bras, lui faire une caresse. Rien de plus. J’étais amoureuse de notre amitié seulement», a dit l’enseignante lors de son témoignage.
Au moment de rendre son verdict, la juge Marie-Chantal Doucet a insisté sur le fait qu’Annie Bergeron était à ce moment une personne en autorité puisqu’elle était l’enseignante de l’élève. De plus, la magistrate explique que les propos tenus par l’accusée démontrent clairement qu’elle était amoureuse de son élève, mais ils ne démontrent pas que Mme Bergeron désirait avoir une relation sexuelle avec l’adolescent.
«Vous démontrez un comportement moralement irresponsable, mais la preuve ne me convient pas. Elle me suscite un doute raisonnable», mentionne la juge pour expliquer à la dame la raison de son acquittement.