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Enseignement : mettre les bouchées doubles et être motivée pour aider les jeunes

le mercredi 30 août 2023
Modifié à 9 h 05 min le 31 août 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

L’ascension vers un poste permanent d’enseignant peut devenir ardu si on n’y mets pas beaucoup de soi-même. (Photo : Journal Saint-François – Archives)

Pour réussir à devenir enseignante en ne possédant pas les qualifications requises, il faut être déterminée, mais aussi comprendre et respecter ses limites.  

Émilie* évoluait dans le milieu des communications et des relations publiques quand elle a voulu exercer une transition de carrière progressive peu avant la pandémie que personne ne voyait venir.

« J’avais donné mon nom pour faire de la surveillance en milieu de garde. C’était une belle option, puis de fil en aiguille, j’ai commencé à faire de la suppléance. J’en ai fait pendant quatre périodes avant que ne frappe la pandémie. Mais je suis revenue après avec des remplacements plus fréquents et ultimement une porte qui s’est ouverte en anglais langue seconde. Il y avait un poste que la direction avait du mal à combler et la direction a vu du potentiel en moi et m’a donné une chance », explique celle qui a alors obtenu un contrat l’amenant d’octobre à la fin de l’année scolaire.

Néanmoins, cette expérience ne lui donne pas le goût de se péter les bretelles et d’affirmer qu’elle est devenue du jour au lendemain, une enseignante de premier plan. « Non, tu dois connaître tes limites. Je suis consciente en tant qu’enseignante non qualifiée qu’il s’agit d’une profession et qu’il y a des aspects en pédagogie que je possède moins. En ce sens, je n’accepterais pas un poste d’enseignante titulaire parce que tu dois respecter tes limites », indique-t-elle.

Des compétences essentielles

Émilie n’en demeure pas moins une enseignante appréciée parce qu’elle sait tirer le meilleur d’elle-même et y met tout ce qu’elle peut. « J’ai mis les bouchées doubles et triples, j’ai suivi des formations, utilisé les outils à ma disposition pour m’améliorer. Mais je possède aussi des compétences de base qui sont utiles et qui me servent pour garder les jeunes motivés. J’ai enseigné la danse étant plus jeune, j’ai fait de l’animation, alors je puise dans cette expérience », avoue candidement celle qui a obtenu un second contrat plus difficile et qui a pris un pas de recul.

« La conciliation travail-famille en prend un coup. Il y a les planifications de cours, les relations avec les parents et une foule de choses, ça prend du travail. Énormément », conclut celle qui revient motivée à l’approche d’une rentrée où les besoins sont criants.

* Nom fictif

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