Le maire Miguel Lemieux a confié qu’il se trouvait à l’hôtel de ville de Combs-la-Ville, en France, vendredi dernier, lorsqu’il a signé l’entente pour le vente de terrains à l’entreprise Solargise.
C’est ce qu’il a raconté mercredi midi lors de l’assemblée spéciale du conseil visant à entériner la résolution qui confirme cette transaction. Une trentaine d’intervenants politiques et socio-économiques ont assisté à cet événement lourd de sens et d’espoir pour toute la communauté régionale. C’est d’ailleurs sous une pluie d’applaudissements que la fameuse résolution du conseil a été entérinée.
Le maire était effectivement à Combs-la-Ville vendredi dernier pour accompagner une délégation campivallensienne en visite dans cette ville jumelée à Salaberry-de-Valleyfield depuis 1998. « Pendant ce temps, le président de Solargise, M. Basu, se trouvait à New-York, son équipe à Montréal et notre responsable du développement Yvon Daoust à Valleyfield », a-t-il relaté.
Cette signature venait compléter de longues démarches entreprises il y a plusieurs mois, alors que M. Daoust avait été contacté par Solargise pour discuter d’un projet d’implantation que les autorités entrevoyaient comme « pharaonique… trop beau pour être vrai ».

Même si la Ville n’entretenait pas d’attentes sérieuses face à ce projet, ses porte-parole ont fait ce qu’ils avaient à faire dans les circonstances, c’est-à-dire démontrer les atouts que Salaberry-de-Valleyfield avait à offrir en termes d’infrastructures, d’installations, de possibilités de formation et d’accès à des sous-traitants.
« On pensait être considéré comme un plan B aux yeux de Solargise, mais nous avons entretenu des contacts réguliers avec eux, dans un climat de respect mutuel et en jouant de franchise à leur égard. Et nous avons pu compter sur la collaboration de plusieurs élus et intervenants de la région, sans compter des gens d’affaires qui ont fait passer les intérêts de la ville avec les leurs », a raconté le maire.
Incidemment, un tel projet risque d’entraîner de fortes retombées; création d’emplois, nouveaux résidents, nouvelles constructions, intérêts pour de nouveaux commerces, etc.
Un moment charnière
Le premier magistrat n’a pas manqué de mentionner que cette phase 1 de 950 M$ se veut bien plus qu’une simple vente de terrain. C’est le résultat, dit-il, de plusieurs années de travail des administrations précédentes, le plus gros projet depuis les années 60. « Nous venons d’ouvrir les valves », a-t-il lancé, en statuant que Salaberry-de-Valleyfield devra dorénavant être considérée comme « une ville riche et prospère, un moteur économique et que le meilleur est à venir. »
Dans un élan d’enthousiasme, il a fait valoir que les gens n’ont plus de raisons d’aller s’installer à l’extérieur, dans une maison plus chère, alors qu’ils pourront trouver un emploi et une propriété plus accessible, dans un environnement de choix, à Salaberry-de-Valleyfield.

